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Le chauffage à distance, un système à la fois utile et écologique

Privilégiant les énergies renouvelables, le chauffage à distance a le vent en poupe. Il permet aux usagers de se passer de citerne, chaudière et cheminée.

19 nov. 2018, 21:53
/ Màj. le 20 nov. 2018 à 11:11
viteos_CAD La Chx

Principale entreprise du canton de Neuchâtel à fournir cette technologie, Viteos développe des collaborations avec les collectivités publiques et des partenaires privés pour devenir l’acteur principal en matière de chauffage à distance dans la région. Ainsi, l’entreprise multiénergie exploite désormais neuf réseaux, dont trois à Neuchâtel, deux à La Chaux-de-Fonds et un au Locle. Leur point commun? Tous privilégient des combustibles renouvelables.

A La Chaux-de-Fonds l’énergie est fournie par l’usine de valorisation des déchets (Vadec) à 60% et à 18% par la biomasse issue de la scierie des Eplatures. Au Locle et à Neuchâtel, deux installations de chauffage à distance valorisent chacune environ 40% de bois de la région. Le solde est complété par du gaz naturel. Au total, quelques 800 bâtiments et plus de 35’000 habitants sont chauffés grâce à ces réseaux.

Comme un radiateur

Le principe du chauffage à distance consiste à produire de la chaleur dans une chaufferie thermique centralisée et de l’acheminer ensuite à différents immeubles ou des quartiers entiers. Le réseau - qui se compose de deux conduites d’eau chaude (aller et retour) - distribue la chaleur comme le ferait un radiateur. Mais ce système est bien plus qu’un simple chauffage, puisqu’il fournit aussi bien le confort-chaleur que l’eau chaude sanitaire dans les habitations. 

Particulièrement intéressant pour chauffer des zones d’habitation de forte densité, le chauffage à distance présente plusieurs atouts pour les utilisateurs, comme l’accès facilité à des sources d’énergies renouvelables, une exigence toujours plus importante pour les propriétaires d’immeuble. De plus, il rend superflues les installations de chauffage qui équipent les maisons, immeubles ou entreprises. 

«La seule chose que nous posons dans chaque bâtiment connecté au chauffage à distance, c’est un échangeur. Ce boîtier de la taille d’un carton de chaussures remplace à la fois le brûleur, la chaudière, la citerne et la cheminée», résume Laurent Gacond, chef de projet pour Bérocad et ancien chef du service de chauffage à distance chez Viteos. «Autrement dit, le consommateur n’a plus à se préoccuper des installations de chauffage. Il gagne de la place et s’épargne les frais d’entretien.» Autre avantage, cette source d’énergie n’est pas soumise aux aléas du marché, d’où un prix de vente stable.

Miser sur le chauffage à distance permet de soutenir un développement durable de proximité, dans la mesure où Viteos privilégie l’utilisation d’énergies renouvelables. «C’est important pour la filière de valorisation des sous-produits forestiers de la région», commente Remigio Pian, directeur énergies et produits de Viteos. «La centrale du Locle est par exemple approvisionnée en bois du district du Locle, alors que celle de Neuchâtel l’est par du bois des forêts de Neuchâtel.

Pour chacun des réseaux, une dynamique a été développée avec les forestiers.» Avec ce système, le trafic routier lié aux livraisons de combustible est pratiquement nul, tout comme celui dû aux interventions d’entretien. Il est d’ailleurs établi que le bois doit provenir d’un rayon de 30 km au maximum, au-delà le coût transport serait trop important et le bénéfice environnemental moindre. Vu que cette technologie utilise surtout des énergies renouvelables locales, elle contribue à la réduction des émissions de CO2. 

Economie d’énergie fossile

Au final, les installations de chauffage à distance permettent de renoncer à d’importantes quantités d’énergies fossiles. «Nous estimons que le chauffage à distance Bérocad se traduira par une économie de près d’un million de litres de mazout par an», illustre Laurent Gacond. L’expertise développée par Viteos au fil des ans permet d’améliorer le processus en permanence, avec de meilleurs rendements à la clef. «Il y a une dizaine d’années, nous avions mené une réflexion avant d’assainir le chauffage à distance de la Maladière, à Neuchâtel», poursuit Laurent Gacond. «Elle nous a permis de réduire la consommation d’énergie de 20 à 30%.»

Travailler sur le long terme

Créer et mettre en place un réseau de chauffage à distance implique une planification à moyen terme, d’où l’importance de travailler en collaboration avec les collectivités. Il s’agit notamment de définir les zones de distribution en fonction de l’intérêt des habitants mais aussi de prendre en compte les projets de nouveaux quartiers. Cela étant, un réseau peut évoluer avec le temps. On peut envisager de l’étendre à une nouvelle zone d’habitation, en rajoutant au besoin un nouveau point d’injection. Parmi les réseaux exploités aujourd’hui, certains ont été développés à partir de petites installations locales. 

C’est le cas de Bérocad, un projet initié en 2013 grâce à une collaboration entre la commune de St-Aubin (aujourd’hui La Grand Béroche), la scierie Burgat et l’entreprise multiénergie Viteos. La nouvelle chaufferie pour le réseau de chauffage à distance de Saint-Aubin-Sauges/Gorgier, qui sera inauguré aujourd’hui, remplace une installation qui alimentait un réseau plus modeste depuis près de vingt ans.

Des portes ouvertes de Bérocad sont organisées mercredi 21 novembre de 16h à 20h à la Chaufferie Bérocad, Rue de la Reusière 22, 2024 St-Aubin-Sauges

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