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Le burn out du cachalot

21 avr. 2011, 08:45

Huit mois et demi de grossesse, les doigts gorgés d'eau et une foule de questions que je ne peux plus entendre. Des questions que je posais moi-même avant, sans imaginer qu'à la longue, elles rendent folles. La pire: «Vous savez ce que c'est?» Formulée ainsi. Pas «Vous savez si c'est une fille ou un garçon?» Non. «Vous savez ce que c'est?»

Au début, on expliquait poliment que non, qu'on préférait garder la surprise. Mais là, à force d'entendre sans cesse cette interrogation, on rêve de réponses du type: «Ben, c'est un bébé, quoi.» Ou encore: «Ça s'appelle une dilatation aiguë de l'utérus due à un rapport sexuel intense.»

L'autre question récurrente qui tape sur les nerfs: «Vous êtes sûre qu'il n'y en a pas deux?» Une façon de vous dire que vous êtes anormalement énorme. Les répliques fusent: «C'est possible, mon médecin est une pince en échographies, il se plante une fois sur deux.»

Certaines femmes ont trouvé la parade pour éviter la traditionnelle «C'est pour quand?». Elles arborent un t-shirt muni de l'inscription «J'arrive en mai».

Mais on m'a prévenue, les questions à répétition, ça ne s'arrête pas après l'accouchement. La suivante sera: «Alors, quand est-ce que vous lui faites un petit frère ou une petite sœur?» J'aurai envie de répondre: «Justement, on a essayé il y a une heure...»

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