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Le bras de fer pour toute politique

29 juil. 2011, 07:28

Jusqu'où Bulat Chagaev ira-t-il pour triompher? Dépeint comme un richissime homme d'affaires, le précieux mécène de Neuchâtel Xamax use malheureusement des dérives que lui offre cette puissance pour imposer ses vues.

Dès son arrivée à la tête de la Maladière, l'ambitieux Tchétchène a fait table rase du passé. Sans se soucier de la manière. Depuis sa prise de pouvoir, Bulat Chagaev n'a voulu écouter personne. Ni conseils ni mises en garde.

Sûr de la justesse de son action, le propriétaire des «rouge et noir» fait maladroitement réciter à son bras droit Andreï Rudakov une expression que l'on peut transposer par «les chiens aboient, la caravane passe». Quoi qu'il arrive, quoi que les observateurs disent, ses choix sont toujours les bons.

Apparemment adepte de la théorie voulant que celui qui parle le plus fort a raison, son credo est toujours le même: le stade sera plein quand nous jouerons les grandes affiches de la Coupe d'Europe. Peut-être a-t-il raison. Seule certitude aujourd'hui, l'attitude qu'il emprunte va du sentiment du dégoût, pour ceux qui ne remettront plus les pieds à la Maladière, à la franche indisposition, comme en témoignent les réactions de l'Etat et de la Ville de Neuchâtel.

Sourd à la contestation, Bulat Chagaev finira tôt ou tard par se lasser. Il aura alors beau jeu d'invoquer les anicroches semées sur sa route. D'ici là quelqu'un lui aura traduit Montaigne. Qui écrivait dans ses Essais: «L'obstination et ardeur d'opinion est la plus sûre preuve de bêtise».

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