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La personne prime bientôt les idées

07 juil. 2011, 08:40

Le canton de Neuchâtel, depuis plus de six ans, se distingue sur le plan électoral. Le souverain a consacré par deux fois la gauche au Grand Conseil. Dans le même temps, il a d'abord accordé sa confiance à cette même gauche, avant de changer de cap et d'élire trois libéraux-radicaux au Conseil d'Etat lors des cantonales de 2009. Et de confirmer ce choix l'automne dernier à l'occasion de la complémentaire pour le gouvernement.

Dans les communes, en fait dans les villes de La Chaux-de-Fonds, du Locle et de Neuchâtel, la gauche est reconduite au pouvoir sans coup férir scrutin après scrutin. Au Conseil national et aux Etats, après avoir donné une majorité au Parti socialiste et aux Verts en 1999, les électeurs ont retourné leur veste il y a quatre ans. La droite a repris la main. Toujours sur le plan fédéral, les Neuchâtelois s'alignent très nettement sur les positions de la gauche parlementaire lors des votations. La nouvelle loi sur l'assurance chômage ou le renvoi des criminels étrangers sont les deux cas les plus récents.

Les personnalités des candidats ont été pour beaucoup dans ces choix. Les Verts ont pu compter sur Fernand Cuche lors des fédérales de 1999 et 2003. Dans une moindre mesure, les socialistes ont engrangé des voix grâce au charisme de Valérie Garbani. Avant que sa cote de popularité ne s'effrite au fil de ses déboires. A droite, Yvan Perrin s'est affirmé du côté de l'UDC. Didier Burkhalter a permis au Parti libéral-radical d'engranger une victoire presque inespérée il y a quatre ans.

La personnalité du candidat prime bientôt les idées. La campagne pour les fédérales d'octobre ne devrait pas échapper à cette donne. Personne n'est dupe. Avec la candidature du conseiller communal de Neuchâtel et ancien président du tribunal de La Chaux-de-Fonds Alain Ribaux, le PLR se donne une petite chance de garder ses deux sièges au National. Même si la conséquence pour son camp politique est moindre, en lançant Denis de la Reussille, le POP espère chiper le siège de son alliée, l'écologiste Francine John-Calame. Et si nous reparlions programme...

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