«On répand des infos bidon sur la ville en disant que ça vient d’un troll qui s’est introduit dans nos systèmes. Les internautes et les médias vont tout gober, t’inquiète… Et là, le rebondissement: on explique que c’est du cinoche pour démonter toutes ces idées fausses qu’on se fait sur La Chaux-de-Fonds. On n’a qu’à appeler ça… une pièce de théâtre numérique!»
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Quel scénario tordu. En colportant des «fake news», ces fausses informations destinées à induire en erreur les lecteurs, et en laissant croire officiellement à un piratage des comptes de la Ville, ses responsables se moquent royalement de nous tous. Et ce n’est pas donné: 90 000 francs pour l’opération! Qu’ils ne s’étonnent pas que la colère monte sur les réseaux sociaux et au bistrot.
Les élus ont tenté d’expliquer ce lundi matin leur démarche: ils veulent démontrer par l’absurde, de manière «culottée», que La Tchaux vaut mieux que ce qu’on en dit. Raté: ils n’obtiennent qu’une absurde démonstration de leurs errances.
«ArcInfo» n’est pas tombé dans le panneau du faux message officiel de la Ville en dévoilant le premier la supercherie. Mais on y regardera à deux fois avant de relayer le prochain communiqué, puisqu’on sait désormais que ça peut être du grand n’importe quoi.
L’exécutif nous demande d’attendre la fin du film avant de juger. Est-ce bien nécessaire? On peut déjà lui suggérer un titre pour sa «pièce de théâtre numérique»: «Very Bad Buzz». Pourvu qu’il n’y ait pas de suite.