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L'odyssée d'une pomme aux bras noueux

29 déc. 2009, 08:21

Au cœur des plaines barbares se dresse un fier royaume: l'Albatie. Une paisible nation où, dès leur plus jeune âge, les mâles s'exercent au lancer de trognon en mémoire du Grand Albate. Un nain ouranien qui sauva jadis la nation d'un jet de pépin entre les deux feuilles de sa progéniture. Depuis ce jour, identité nationale oblige, chaque Albate en âge de voter se doit de maîtriser au moins l'une des trois techniques d'épépinage nationales. Trogner, avec le sourire, son quintal quotidien de Bolden originales est vital pour le salut de cette démocratie. Car, sur cette terre aride en inspiration, mais riche en pommiers, on croit aux mythes fondateurs. La technique du pommier-cagibi en tête. Une invention qui sauva les Albates lors de la grande invasion de Berudges qui s'abattit sur le pays, trois lunes avant la fête du Grand Beutchin. Ce jour-là, tous les Albates se glissèrent dans les silos à pommes. Pas question pour ces patriotes d'ouvrir leurs tonneaux à un quelconque pollen étranger. Quand bien même l'utilisation de pépins d'un même verger risquait de faire tourner la gelée. Reste que par une fraîche nuit de décembre, un moine albate se laissa aller à tremper son bâton de canelle dans la potée nationale. Quel ne fut pas l'effroi de ses camarades quand l'hérétique sourit en léchouillant le bâtonnet impur. Le mal était fait. La nouvelle du plaisir se répandit très vite. Les recettes se multiplièrent et, sous pression du peuple, l'Albatie intégra la grande Union des compotes de fruits. Dès lors, pommes et bâtons de cannelle vécurent heureux et commercialisèrent plein de petits pots.

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