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L'odeur de la sueur

08 juin 2009, 09:39

Il la tient, Roger Federer, sa première victoire à Roland-Garros. Elle fait de lui le deuxième joueur de l'histoire (après Agassi) à remporter les quatre tournois du Grand Chelem sur quatre surfaces différentes. Le Bâlois a terrassé le Suédois Robin Söderling, le bad boy devenu gentleman, l'homme qui a forcé les portes de la légende en devenant le premier vainqueur de Nadal à Paris, après quatre ans de tyrannie.

Paradoxalement, ce titre tant attendu arrive l'année où Federer a tellement dû retrousser ses manches pour passer les tours qu'il allait finir par jouer en marcel. Contre Acasuso, Haas et Del Potro, le No 2 mondial a dû descendre au fond de la cave, dans une pénombre méconnue, pour aller chercher une qualification poussiéreuse - en rapport à l'immaculé de ses succès d'antan - qui sentait le salpêtre et le bleu de travail usagé. Le règne du Federer ultradominateur est révolu, mais la carrière du Bâlois est loin d'être terminée.

Ce premier sacre pue la sueur et le vieux T-shirt mouillé, mais pour Federer, porte-manteau des grands couturiers, c'est le plus beau, le plus symbolique en tout cas. Il lui permet d'égaler le record de victoires en Grand Chelem de Sampras (14) et de devenir, pour de bon, le meilleur joueur de tous les temps. Agassi affiche moins de titres majeurs (8) et Sampras n'a jamais gagné à Paris. Sans oublier que Federer n'est pas un retraité des courts. Début juillet, il aura déjà une belle occasion de doubler «Pistol Pete» sur le gazon de Wimbledon. Et puis, qui sait, peut-être que ce succès produira enfin dans sa tête un déclic qui s'appelle Coupe Davis...

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