Roger Miserez s’est éteint ce jeudi 26 mars dans sa 78e année. Fragilisé depuis plusieurs années par une maladie tenace, cet ancien athlète, entraîneur et dirigeant sportif a fini par céder. Sa famille et ses nombreux amis regrettent le décès d’un homme passionné et engagé.
«C’était avant tout un immense travailleur», témoigne Jean-Pierre Egger qui a bien connu Roger Miserez. «Nous avons pratiqué de l’athlétisme ensemble. A l’époque, il avait été un des premiers en Suisse à lancer le marteau. Ensuite, nous étions devenus collègues dans l’enseignement à Neuchâtel. Puis, nous avions suivi des cours ensemble à Macolin pour devenir entraîneurs nationaux. Nous faisions aussi partie du Panathlon. J’allais lui rendre visite régulièrement dans le home où il était soigné. Nous partagions de très bons souvenirs.»
Après sa carrière d’athlète, Roger Miserez s’était dirigé vers le volleyball. Il a été entraîneur de l’équipe nationale féminine de 1971 à 1981 et de l’équipe féminine de Neuchâtel-Sports (devenue le NUC) durant une longue période aussi. «Il avait été un des premiers à introduire la condition physique de base dans ses entraînements», indique Jean-Pierre Egger.
Président de l’Association neuchâteloise de volleyball (ANVB, devenue Swiss Volley Neuchâel), Roger Miserez a contribué au développement de ce sport dans le canton et en Suisse. Educateur dans l’âme, il distillait volontiers ses conseils aux élèves neuchâtelois lors de leçons spéciales ou lors des camps sportifs.
«Un vrai homme de terrain»
Mais c’est de tous les sports que Roger Miserez était passionné. En tant que chef du Service cantonal des sports, entre 1987 et 2004, il avait œuvré dans beaucoup de domaines pour promouvoir le sport sous toutes ses formes. On le retrouvait dans les comités d’organisation du ski de fond (Franco-Suisse, championnats de Suisse), du cyclisme (Tour de Romandie et arrivée du Tour de France en 1998 à Neuchâtel) ou tant d’autres. On pouvait aussi le croiser au bord d’une patinoire pour voir son fils Gaël, gardien de hockey sur glace, défendre vaillamment sa cage.
Après sa retraite, il avait encore exercé des fonctions au sein du Giron jurassien ou comme responsable du Stade du Littoral à Colombier. «Il aimait le sport au-delà de la renommée», souligne Jean-Pierre Egger. «Il n’aimait pas trop se mettre en lumière. Il faisait plutôt partie de ces patrons qui prennent le balai pour nettoyer. C’était un vrai homme de terrain, il n’appréciait pas trop les grands discours. J’avais été assez surpris d’apprendre qu’il avait prononcé un discours du 1er-Août aux Verrières en 2006.»
Chaleureux, attachant, Roger Miserez assistait au match du NUC depuis son siège spécial. Il aimait parler avec les gens, prendre de leurs nouvelles en se montrant à l’écoute et partager ses opinions avec un regard aiguisé. Tout le sport neuchâtelois et régional est en deuil à la suite de sa disparition.