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Unia attaque la Verrerie

27 janv. 2011, 11:40

«Plus aucun salaire inférieur à 4000 fr.» Tel est l'objectif des syndicats dont la récolte de signatures pour leur initiative a été lancée mardi. Pour illustrer un cas régional de bas revenus, Unia Transjurane a mené hier une action devant Verres Industriels SA (la Verrerie), à Moutier, où certains salaires avoisinent 3000 francs. Des tracts ont notamment été distribués aux ouvriers.

«Actuellement, nous n'avons pas de salaire à 2700 francs», assure Danilo Pirotta, directeur de Verres Industriels SA, infirmant une information du syndicat. «Quelques personnes, cinq ou six sur 160 employés, sont payées entre 3000 et 3200 francs par mois pour 41 heures hebdomadaires auxquels s'ajoutent les éventuelles primes d'équipes. S'agissant des intérimaires, ce sont les agences de placement qui les paient.»

Cela étant dit, le directeur reconnaît que de nombreux salaires n'atteignent pas 4000 francs dans son entreprise: «Notre secteur d'activité est très spécifique et la main-d'œuvre pour le travail du verre ne se trouve pas aisément. De ce fait, nous devons engager du personnel non qualifié, ne parlant parfois pas un mot de français, puis le former. Et puis, si nos salaires étaient si mauvais, nous n'aurions plus aucun employé. En 2010, aucune augmentation de salaire n'a pu être donnée et les actionnaires n'ont pas touché de dividendes.»

Selon Pierluigi Fedele, secrétaire régional d'Unia Transjurane, le Jura bernois compterait plusieurs exemples d'entreprises avec des salaires inférieurs à 3000 francs. «Deux secteurs sont particulièrement touchés: le commerce de détail et l'industrie non-conventionnée.»

Par ailleurs, Verres Industriels SA a modifié sa raison sociale. Comme le révélait hier «Le Quotidien Jurassien», il faut désormais parler d'«AGC Verres Industriels SA». Trois nouvelles lettres qui officialisent les rapports entretenus depuis plusieurs années avec Asahi Glass Company, un groupe japonais étant reconnu comme le leader mondial du secteur. Selon le directeur, la firme conserve son indépendance «et les décisions se prennent toujours à Moutier». /mba-réd

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