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Un laboratoire tout sauf clandestin

06 sept. 2011, 09:42

Les travaux de recherche pour le stockage des déchets radioactifs bénéficient d'une nouvelle visibilité. Le centre de visiteurs du projet Mont-Terri à Saint-Ursanne a été inauguré hier en présence d'une centaine d'invités, dont le conseiller fédéral Ueli Maurer.

Le laboratoire souterrain du Mont-Terri créé en 1996 est dirigé par la Confédération (swisstopo) qui mène des expériences sur les argiles à Opalinus. Les données scientifiques récoltées sur cette roche à très faible perméabilité servent à étudier la sûreté et la faisabilité d'un futur stockage de déchets radioactifs en Suisse. L'objectif du centre est de transmettre une information neutre et transparente sur la thématique de l'entreposage en Suisse. «Il ne s'agit pas de faire de la propagande», a déclaré Paul Bossart, directeur du laboratoire. Ce pavillon s'adresse aux scientifiques et à la population des cantons concernés par un éventuel stockage de matières radioactives.

«Les déchets radioactifs ne seront jamais entreposés dans le site du Mont-Terri», a souligné Paul Bossart. Une convention signée entre le canton du Jura propriétaire du site et l'exploitant exclut le stockage dans les entrailles du Mont-Terri. Ce vaste laboratoire de 600 mètres de couloirs et de niches est implanté dans la galerie de sécurité du tunnel de la Transjurane.

Dimension internationale

«Que nous soyons pour ou contre le nucléaire, les déchets sont bien là», a déclaré le conseiller fédéral Ueli Maurer. «Nous avons tous la responsabilité de les gérer, de les traiter et de les entreposer de manière sûre pour ne pas laisser un héritage dangereux aux générations futures», a-t-il ajouté. Pour leurs travaux, les chercheurs utilisent des traceurs à très faible radioactivité dont l'emploi ne nécessite pas une autorisation.

L'inauguration s'inscrit dans un cadre particulier. La Nagra propose six régions de stockage situées toutes en Suisse alémanique. «De nombreuses discussions vont nous amener à aborder très prochainement le choix d'un lieu d'un dépôt de déchets radioactifs», a précisé le conseiller fédéral. La Suisse romande n'est pas concernée par l'entreposage de déchets radioactifs, a rappelé Jean- Philippe Amstein, directeur de swisstopo qui gère le site.

Ce laboratoire revêt une dimension internationale avec la présence de 14 partenaires issus de huit pays, dont les Etats-Unis, le Japon et l'Allemagne. Le pavillon, géré par swisstopo, la Nagra et l'Inspection fédérale de la sécurité nucléaire, a coûté 1,7 million de francs et devrait accueillir 5000 visiteurs par année. / ats

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