Député au sein du groupe CS-POP / Les Verts, Christophe Schaffter s'adresse au Gouvernement jurassien via une interpellation intitulée «Le Doubs... qui trop en parle mal étreint...». On sait la rivière malade. Des dizaines de truites mortes ont encore été recensées en début d'année, sans que l'on puisse en connaître la cause.
«Les vendeurs d'électricité se cachent derrière les réglementations ordinaires en tout genre pour justifier leurs écluses meurtrières et lucratives, sans jamais se faire taper sur les doigts de manière suffisamment concrète pour changer d'attitude, semant sur place les nuisances sonores et laissant les alevins en rives tout en récoltant plus loin les bénéficiaires financiers», s'offusque l'élu de gauche. Il note encore que les scientifiques sont au chevet du cours d'eau malade, hélas sans succès, et que les pêcheurs «n'en peuvent plus de crier au secours. Les agriculteurs, pour leurs pesticides, et les forestiers, pour leurs produits phytosanitaires, sont également montrés du doigt.» Et Christophe Schaffter de mentionner que du beau monde réfléchit dans ce dossier, tout en séchant sur la copie: les cantons de Berne, du Jura et de Neuchâtel, les autorités fédérales et françaises.
L'élu désire que le Gouvernement jurassien accélère la manuvre. Il pose trois questions. Soit: quelles mesures l'exécutif entend-il prendre pour interdire la pratique actuelle des éclusées le long du Doubs?; la mise en place d'états généraux du Doubs réunissant tous les acteurs est-elle d'actualité «afin de sauver ce qui peut encore l'être»?; des procédures en responsabilité pénale et civile sont-elles envisagées par le Jura, éventuellement de concert avec les autres cantons touchés et la France voisine?
«Le Doubs» se meurt-il?», craint le député. /gst