«Aujourd’hui, grand soleil au Noirmont: c’est presque un carnaval estival!», s’enthousiasme Stéphane Bourquenez, président du Carimentran, le carnaval des Franches-Montagnes. En effet, la magie a opéré ce dimanche dans la commune jurassienne: peu avant que les trois coups de canon ne retentissent pour annoncer le départ du cortège, les nuages se sont soudainement dispersés pour laisser place à un soleil radieux.
Une deux-chevaux ouvre les feux
Comme le veut la tradition, c’est la «mythique deux-chevaux» qui a ouvert les feux. «Ça me surprend d’année en année de voir qu’elle tient toujours le coup», s’esclaffe Stéphane Bourquenez. Monté et modifié par des anciens membres du comité du carnaval, cet amas de tôle brinquebalant avance en effet sans broncher, malgré des roues complètement disloquées.
Les secousses de l’embarcation n’ont pas dissuadé les deux lauréates de la semaine du cheval de Saignelégier d’y prendre place. Invitées par le comité du carnaval, qui avait officié en tant que jury lors du Marché-concours, les deux miss ont honoré le public de leur présence. Stéphane Bourquenez s’en réjouit et s’amuse de cette situation cocasse: «On les a jugées sur un cheval, et aujourd’hui on les a mises sur la deux-chevaux du carnaval du Noirmont!»
La relève est assurée
A lire la joie sur le visage des enfants participant au cortège, la relève pour pérenniser l’événement semble assurée. Beaucoup de jeunes ont aussi mis la main à la pâte pour construire les chars de cette 56e édition, qui avait pour thème «Le carnaval chez les Helvètes».
C’est le cas de la troupe des «Toétché», la clique du coin, qui a non seulement fait vrombir ses tambours, mais a également fabriqué un char, le «Cou’totch», un couteau-suisse monumental. Juste derrière lui, un autre char, décoré de skis, de chalets en bois, et surtout d’une installation stupéfiante: un canon à neige artisanal éjectant à profusion de la mousse dans le ciel, sous les yeux ébahis du public.
Jusqu'à mardi gras
Les festivités du Carimentran se termineront mardi avec la mise à feu du Bonhomme hiver. A l’heure du bilan, Stéphane Bourquenez, qui dirige l’événement pour la dernière fois, ne cache pas son émotion: «Un public aussi nombreux qui soutient le carnaval des Franches-Montagnes, c’est une année vraiment formidable!»