Ce sont les 10, 11 et 12 août prochains qu'aura lieu, l'été prochain, la 115e édition du Marché-Concours à Saignelégier. Cette année, les hôtes d'honneur du rendez-vous équin organisé autour de la race des franches-montagnes seront le conseiller fédéral fribourgeois Alain Berset, déjà venu en 2016, et son canton, Fribourg. Autre Fribourgeois phare du rendez-vous: le boucher Corpaato qui signe la couverture du programme de la manifestation nationale de chevaux. L'affiche, sera, elle, dessinée par Derib.
Chancelière d'Etat, Danielle Ganaux-Morel expliquait ce mercredi matin devant la presse que l'invitation de son canton, Fribourg, rimerait avec "la présence d'une centaine d'officiels, de 200 chevaux, de quelque 300 femmes et hommes autour des chevaux, et d'environ 2000 visiteurs, parmi les près de 45'000 que compte en moyenne, à chaque édition, le Marché-Concours. Impossible par contre de venir avec notre Gruyère...", s'amusait-t-elle. Pourquoi? "Parce que l'un de nos sponsors qui promeut la Tête de Moine veut l'exclusivité", explique alors Gérard Quéloz, le président du comité organisateur du Marché-Concours.
Fréquentation à muscler encore
Il signale en outre qu'en plus de l'invitation d'un canton, "pour doper la fréquentation, depuis déjà deux ans des animations ont été avancées en matinée, afin de drainer du monde le plus tôt possible en journée sur la surface de la manifestation. Nous en avons vu les fruits l'an passé. Les entrées sont reparties à la hausse par rapport aux deux éditions précédentes." Pour sa part, Edgar Sauser, responsable de la semaine du cheval qui précède le Marché-Concours, rappelle qu' "une élection Miss Marché-Concours a également été mise sur pied l'an passé. Et cette année, nous réitérons l'expérience". Une façon d'attirer les jeunes.
On ignore encore pour l'instant si l'habituel attelage de poulains suivra la grande parade des chevaux dimanche. "Le sujet est toujours en discussion", a fait savoir le vice-président du Marché-Concours Bernard Varin. "Nous nous déciderons au dernier moment." La vague de réactions qu'avait soulevée sur les réseaux sociaux la participation des poulains par crainte qu'ils ne soient séparés de leur mère, freine les organisateurs. En août 2016, le Service vétérinaire avait disculpé toutefois les éleveurs de tout soupçon.
Saut d'obstacles
Un marché économique ingrat du fait de la suppression de l'aide de la Confédération à l'exportation, des exigences coûteuses en matière de détention de chevaux et la concurrence due aux franches-montagnes élevés à l'étranger, importés et vendus moins chers en Suisse font souffrir le monde de l'élevage de franches-montagnes dans le Jura.
Ces divers facteurs ont freiné ce secteur économique passé au pas. Or, on continue, par passion, à vouloir doper le secteur. Chaque année "et c'est d'ailleurs un travail de toute l'année", les organisateurs du Marché-Concours national de chevaux s'y attellent dans le cadre de la manifestation. "Pour elle aussi y contribuer, une nouvelle vidéo promotionnelle a été mise en ligne sur notre site internet."