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Thomas Schaftfer quitte l'exécutif de Porrentruy

Après sa défaite au "3e tour" dimanche de l'élection agitée à la mairie de Porrentruy, Thomas Schaffter a annoncé se retirer du conseil municipal de la ville, où il siège depuis 9 ans. Son élection avait été annulée à la suite de fraude.

29 oct. 2013, 20:46
Thomas Schaffter se retire du conseil municipal de Porrentruy, après sa défaite à l'élection de la mairie dimanche dernier.

"Après avoir analysé la situation au lendemain de l’élection à la mairie de Porrentruy et les conditions dans lesquelles la démocratie a été bafouée encore à quelques jours du scrutin, Thomas Schaffter a décidé de quitter le Conseil municipal pour le 31 octobre prochain", écrit ce dernier mardi soir dans un communiqué.

M. Schaffter s'appuie sur les médias "qui semblent s'accorder sur le fait que les soupçons de fraude électorale, reprochés lors du 2e tour et qui ont conduit à l’annulation de l’élection, pourraient bien ne pas être confirmés par l’enquête pénale". Dans ce contexte particulièrement nébuleux, il préfère prendre du recul au sujet de ses mandats politiques communaux.

Cette décision a été prise avec l’accord unanime de l’assemblée extraordinaire du PCSI de Porrentruy qui s’est déroulée ce mardi soir. M. Schaffter, âgé de 39 ans, ne ferme toutefois pas la porte à la politique: "Cette décision personnelle laisse ouvert un possible retour sur la scène politique dans les mois à venir", note-t-il.

Dimanche, son rival PDC Pierre-Arnauld Fueg a été élu à la mairie avec 152 voix d'avance et une participation de 61,7%, soit près de 3000 citoyens. A l'issue du 2e tour, l'an dernier, c'est Thomas Schaffter qui l'avait emporté pour 28 voix.

Enquête pénale en cours

Un écart si faible qui avait provoqué la cascade de recours et l'entrée en scène de la justice, onze mois durant lesquels Thomas Schaffter a continué de remplir son mandat de conseiller municipal dans un exécutif où ne siégeait pas M. Füeg, candidat uniquement à la mairie. La Cour constitutionnelle avait finalement affirmé que 280 voix d'électeurs avaient été entachées d'irrégularités, soit 13,7% des votes par correspondance.

Ce jugement s'appuie sur les déclarations de deux citoyens qui, spontanément, avaient dit à un journaliste bruntrutain avoir recueilli des enveloppes de vote chez les électeurs au profit du PCSI. Leurs propos, qui attesteraient de l'ampleur de la fraude, avaient été enregistrés à leur l'insu. Ces deux personnes font l'objet d'une enquête pénale menée par le Ministère public.

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