«Si un agriculteur vient vendre des saucisses ou du lard, la personne qui en achète à son stand ne se rendra pas le même jour chez moi pour se laisser tenter.» Dans la voix du boucher taignon Romain Paratte, on ne dénote pas une vraie colère à la veille du premier marché hebdomadaire, qui a débuté ce matin de bonne heure place Roland-Béguelin, à Saignelégier. Plutôt un point de vue aiguisé, doublé d’un dépit que partagent les défenseurs du commerce local. «Pour ce marché qui s’élargit, de plus, à toutes les Franches-Montagnes, on a trouvé dommage que les commerçants et artisans papables soient avisés avant nous, et qu’on ne nous ait pas inclus au groupe de travail.»
Une grosse claque
Annoncée en juillet dernier par un collectif de producteurs et citoyens, la faisabilité d’un tel marché avait fait l’objet d’une séance d’information, le 1er septembre. Rapidement, la soirée avait débouché...