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Saignelégier: des cliques qui jouent jusqu’à plus soif

Le 12e Festival des cliques avait lieu ce samedi à la halle-cantine de Saignelégier.

19 janv. 2020, 11:00
Schlak – boum, schlak – boum. Le 12e Festival des cliques est lancé.

Schlak – boum, schlak – boum. Le 12e Festival des cliques est lancé. Le samedi soir vient de commencer à la halle-cantine de Saignelégier. C’est désormais là que tout se passe. Avant, musiciens et suiveurs faisaient la tournée des bars du village. Mais vu le succès, les instruments et les fêtards ont fini par se trouver trop à l’étroit. 

«Je vais aller demander au Maurice», articule Dorine Varrin tout près du bar. Du haut de ses 19 ans, elle est la coprésidente de la manifestation. Maurice, c’est Maurice Paupe, le patron du café de la Poste, partenaire de l’événement. Il doit nous raconter une ou deux anecdotes au milieu du bruit des tambours. 

Mais là, tout de suite, il sèche. Alors pour finir, c’est Fanny Trolliet, la caissière du festival, qui répond à la place: «On joue couché.» Ah bon? «En fin de soirée, on en a déjà vu qui jouaient couché», explicite la jeune femme de 21 ans, sourire en coin.

La clique des P’tits Taignons. Photo: Christian Galley

Les murs vibrent

Elle dit ça, il n’est pas encore 20 heures. A voir autour, tout le monde se tient encore bien droit. Il faut dire que sur scène, c’est l’heure des enfants. La clique des P’tits Taignons rassemble des musiciens de 6 à 16 ans. Pamirs et gros bonnets à pompon sur la tête, ils s’acharnent joyeusement sur leurs instruments. «On apprend sur le tas», lâche Fanny Trolliet.

Dans quelques instants, ce sera l’heure de la photo de famille. Les six cliques au programme – les cinq groupes des Franches-Montagnes et l’invité 2020, la société d’Orvin – se réunissent sur scène et jouent ensemble pendant un gros quart d’heure. Les gens regardent et les murs vibrent. 

Des centaines d’applaudissements. Et re-schlak – boum. On reconnaît facilement les classiques du folklore. Chaque clique passera deux fois, c’est le principe. Et à la fin, tard dans la nuit, «on a toujours de la peine à nous f… dehors», résume l’un des jeunes organisateurs. 

Quand ça sent carnaval… 

Car en janvier, les cliques jurassiennes sont encore fraîches. Impatientes, même. «Oui, ça sent carnaval! Ce soir c’est le début de la saison», note Fanny Trolliet. Les groupes des Franches iront aussi jouer à la bouchoyade des Pommerats et au carnaval du Noirmont, comme chaque année. 

Mais 2020, c’est spécial. Le Loitchou’s Band (en référence aux habitants de Saignelégier) fête ses 70 ans. Et à voir l’âge des organisateurs et le bruyant enthousiasme qui transpire sur scène, la tradition du folklore et de la fête est loin de s’essouffler dans les Franches-Montagnes.   

Six cliques sur scène, à la halle-cantine de Saignelégier. Photo: Christian Galley

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