Ces poutres ont été installées il y a dix ans et renouvelées en 2018, a indiqué, mardi, le Parc Chasseral, dans un communiqué. Elles ont pour but d’empêcher les randonneurs et promeneurs de piétiner la flore très particulière de l’arête rocheuse.
La mise en place de ces structures avait été décidée à la suite d’un relevé exhaustif de la végétation du Chasseral, effectué en 2003 par des botanistes régionaux. Celui-ci avait ensuite été comparé avec le relevé effectué en 1967, par Charles Krähenbühl, de Saint-Imier. Conclusion: près de 15% des 79 plantes menacées dans le Jura ou indicatrices d’un climat montagnard avaient disparu en 35 ans!
Le sentier didactique créé alors, avec panneaux d’information et 66 poutres au sol marquant une limite à ne pas franchir, avait pour objectif de déplacer le cheminement de la majorité des randonneurs.
Poutres réparées et remplacées
Plusieurs sociétés et entreprises de la région avaient contribué à sa réalisation ainsi qu’au renouvellement des installations. Aujourd’hui, de l’avis des spécialistes, les espèces cibles se sont bien maintenues, leur floraison est plus fournie qu’auparavant et aucun effet de densification excessive de la végétation n’a été observé, comme on aurait pu le redouter. Un suivi quantitatif a de plus été mis en place pour essayer de mesurer les effets de cette action de préservation.
Le Parc régional Chasseral va tout prochainement réinstaller les deux panneaux d’information marquant le début du sentier et remettre en place les poutres qui ont été déplacées ou abîmées afin d’éviter que les promeneurs se déplacent du mauvais côté de cette limite physique.