La nouvelle BDTA équine (Bande de donnée sur le trafic des animaux), entrée en vigueur au début de l'année, a fait dresser le poil de plus d'un éleveur, jeudi soir au Peu-Péquignot, lors des assises annuelles du Syndicat chevalin du Haut-Plateau-Montagnard. Déplorant une nouvelle invention «technocratique», le président Jean-Pierre Froidevaux a annoncé la couleur: «Les années 2011-2012 ne seront pas de tout repos avec la mise en place de ce système.»
Nombre d'incertitudes planent encore sur ce registre qui centralisera tous les équidés de Suisse, impliquant l'implantation de puces électroniques et l'établissement de passeports pour tous les sujets. Les éleveurs de la région ont proposé que le personnel de la Fédération suisse d'élevage du cheval de la race des Franches-Montagnes fasse le tour des villages pour jauger et dessiner leurs animaux. Ils n'ont pas jugé opportune la demande formulée par la fédération, de regrouper tous les sujets en un même endroit sur une journée. «C'est quand même plus simple de déplacer un bonhomme que des dizaines de chevaux, ou bien?», a réagi un éleveur. Près d'une centaine de juments du syndicat sont concernées.
A noter que la situation financière du syndicat, qui compte des membres de tous les âges - la relève est assurée -, est saine. /dwi