«C’était horrible!» Benoîte Crevoisier en est encore tout émue. Ces dernières années, elle s’est replongée dans une histoire qu’elle a vécue de près dans les années 1960, mais qui lui arrache, encore aujourd’hui, des larmes d’émotion. «Je ne leur pardonnerai jamais pour ce qu’ils nous ont fait subir.»
L’ancienne institutrice publie ces jours son témoignage sur cette lutte qui a duré une vingtaine d’années, à partir de 1956, et dont les traces sont encore visibles aujourd’hui. Son livre, «Le bras de fer, regard d’une militante sur l’affaire de la place d’armes des Franches-Montagnes», est plus un témoignage qu’un récit chronologique.
«J’étais acteur de cette histoire, ce n’était donc pas très facile pour moi de la raconter, de prendre de la hauteur», relève Benoîte Crevoisier. Une difficulté accrue par la force émotionnelle de cette lutte qui a mobilisé une génération de Francs-Montagnards mais qui a aussi permis de renforcer leur sentiment...