Joyeux, pétillant, aérien, ludique, Nicolas Marthe rit tout le temps durant la conversation. D’abord, il parle de sa vie d’il y a longtemps, quand il était juge. «Alors, mes supérieurs politiques, bien-pensants et bourgeois, trouvaient mes comportements inadéquats! Par exemple, parce que j’allais, en liquette, dans les mêmes fitness ou boire des bières dans les mêmes bars que mes justiciables. Conflit générationnel! ça en était arrivé à un point où on me conseillait de sortir plutôt sur Bienne!»
En fait, c’est simple, avant 2008, appesanti par l’obligation de paraître lisse, il faisait vieux. Aujourd’hui, huit ans après, cheveux longs – «J’ai la chance de ne pas les perdre, je les laisse pousser!» – c’est clair, il a pété le moule, le carcan, il a levé le joug. Il a rajeuni de 20 ou 30 ans dans sa tête, et il est devenu... enfin... lui-même. Rock’n’roll. Comme la musique qui...