«Je ne suis pas tout frais.» C’est à peu près tout ce que Robin, 16 ans, a réussi à nous dire. Car avant d’arriver dimanche à Saignelégier pour les discours du troisième jour de la fête des 40 ans du Jura, la route semble avoir été longue…
Dans son verre, du «jus de Bélier» (on ne fera pas l’affront aux Jurassiens d’expliquer). On était au milieu du cortège d’environ 300 manifestants autonomistes, avec l’impression d’assister à un tranquille apéro.
Il a fallu attendre d’arriver devant la halle-cantine de Saignelégier pour entendre: «Moutier bernois, plus jamais!» Jusque-là, la couleur unanime des drapeaux avait fait office de slogan principal.
«Il a la trouille de ça?»
A ce moment-là, tout le monde savait déjà que Pierre-Alain Schnegg, le conseiller d’Etat bernois qui a milité...