La chaise du prévenu était vide hier, à Moutier, devant le tribunal de trois juges présidé par Jean-Mario Gfeller. Et pour cause, ce Congolais de 26 ans, qui s’était établi dans le vallon de Saint-Imier en 2004 en vertu d’un regroupement familial avec ses parents au bénéfice de l’asile politique, a été expulsé de Suisse l’année dernière. Au mois d’octobre 2015, il avait été contraint d’embarquer sur un vol spécial à destination de Kinshasa au terme d’une détention administrative en vue de son renvoi assorti d’une interdiction de refranchir la frontière suisse pendant dix ans. Le tribunal n’en avait été informé que tardivement, ce qui ne changeait pas grand-chose puisque l’affaire devait être traitée même en l’absence de l’intéressé.
Cela n’a pas été la seule particularité de ce procès pour injures, violence et menaces contre les autorités et les fonctionnaires, conduite inconvenante, infraction à la loi sur la circulation routière...