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Les salaires ont été payés en euros

01 nov. 2011, 09:41

Fin août, le syndicat Unia menait une action coup-de-poing au Noirmont, devant l'entreprise Sycrilor, pour dénoncer les velléités de la direction de payer ses salariés frontaliers en euros. Face à la presse, le directeur Marc Epstein avait alors accepté d'ouvrir des négociations pour trouver des alternatives à cette mesure qui entraînait des pertes de salaires. Depuis, les alternatives proposées par Unia ont été rejetées et les salaires d'août et de septembre ont bien été payés en monnaie européenne. Selon le syndicat, des employés se sont empressés de quitter l'entreprise, qui emploie 80 personnes, dont une majorité de frontaliers.

«Nous avons retiré le pied de l'étrier et suspendu les négociations pour l'instant, car la Commission tripartite s'est emparée du dossier et va procéder à des contrôles», explique le secrétaire régional d'Unia Transjurane, Pierluigi Fedele. La commission pilotée par le canton du Jura n'examinera pas seulement la question des salaires en euro, pour savoir s'il y a ou non sous-enchère salariale, mais aussi les montants des salaires de l'entreprise en général. Une fois le rapport de la commission rendu, le syndicat reprendra le dossier en mains.

Vu la période difficile évoquée par la direction de Sycrilor pour justifier la mesure, Unia avait proposé deux autres solutions: le recourt au chômage partiel d'une part, la baisse du taux d'activités pour compenser la baisse des salaires d'autre part. Mesures pas retenues.

Une consolation toutefois pour le secrétaire régional: «La publicité autour de cette affaire a découragé d'autres patrons. Nous n'avons pas rencontré d'autres cas dans le Jura.» / dwi

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