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Les députés jurassiens reportent une nouvelle fois une baisse d’impôts

Les députés au Parlement jurassien ont accepté un nouveau report de la baisse linéaire de la fiscalité de 1%. La mesure, conjuguée à la non-compensation du renchérissement pour les employés de l’Etat, doit contenir le déficit du budget cantonal 2019.

21 nov. 2018, 16:19
L'Hôtel du Parlement et du Gouvernement jurassiens à Delémont.

La modification de la loi d’impôt a été acceptée par 41 voix, contre 17 et 1 abstention. Les députés ont suivi la position majoritaire de la commission de gestion et des finances. Le gouvernement, par la voix de son grand argentier Charles Juillard, avait sollicité la mesure début octobre en présentant le budget 2019, déficitaire à hauteur de 3,5 millions de francs.

Ce report est le troisième, après 2015 et 2017, sur la base d’une baisse d’impôts votée par le peuple en 2004. Ce vote impliquait entre autres une diminution du barème fiscal de 1% par an dès 2009 jusqu’en 2020. Du coup, l’objectif ne sera pas atteint avant 2023, a regretté la députée PCSI (chrétienne-sociale indépendante) Géraldine Beuchat.

Charles Juillard serein

Charles Juillard a défendu la position du gouvernement en admettant que le budget 2019 était certes déficitaire, mais qu’il respectait le frein à l’endettement. Et le ministre PDC de rappeler que le report assure 2,5 millions de francs aux caisses de l’Etat, dans un contexte où boucler le budget s’est révélé pour le moins périlleux.

Rapporteuse de la majorité de la commission, Katia Lehmann (PS) a relevé que la volonté populaire de 2004 n’était pas bafouée, sachant qu’il y va de la nécessité de soutenir les finances publiques. Le groupe socialiste a soutenu d’ailleurs la modification législative, partant que l’effort était supportable pour les contribuables.

A droite, le PLR et le PDC ont déploré la nécessité de repousser à nouveau une baisse d’impôts, mais ont souligné qu’en l’état il n’y avait pas de solution miracle. L’UDC s’est montrée la plus virulente. Thomas Stettler a dénoncé ainsi l’habitude du canton de demander toujours plus aux contribuables.

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