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Les arbres cimetières se rapprochent de Neuchâtel

Dans certaines forêts de Bienne et du Jura bernois, des arbres accueillent à leur pied les cendres d’un ou plusieurs défunts. Une alternative sauvage et naturelle à la traditionnelle concession dans un cimetière.

17 janv. 2020, 17:38
Le rond est rouge: cet arbre est «occupé» et accueille les cendres d’un défunt.

Quand on se promène dans les forêts de la Hohmatt à Macolin, de Pierrefeu à Cortébert, d’Evilard et du Ried à Bienne, on peut voir des initiales apposées sur des arbres, dans des ronds rouges ou verts. C’est le signe que ces arbres abritent peut-être les cendres d’un ou plusieurs défunts.

Les quatre parcelles gérées par la Bourgeoisie de Bienne se sont transformées en forêts cimetières. Elles sont accordées en droit de superficie à la société FriedWald jusqu’en 2083. Cette organisation propose d’acquérir un arbre pour y déposer les cendres d’un défunt, plutôt que d’opter pour une concession dans un cimetière.

Septante «FriedWälder» («forêts de la paix») ont déjà essaimé dans toute la Suisse alémanique, de Bienne à Saint-Gall, avec un détour par le Jura, à Glovelier.

Entre 4900 et 9900 francs

«Nous avons sélectionné des arbres en bonne santé afin qu’ils tiennent longtemps», explique Kuno Moser, inspecteur des forêts et directeur de la Bourgeoisie de Bienne. Sur la parcelle du Ried, par exemple, d’une superficie d’un à deux hectares, 45 arbres sont dédiés à la forêt cimetière. Une dizaine sont actuellement «occupés».

La variété de l’arbre, son emplacement, sa rareté et son âge sont les critères déterminants pour fixer le prix (entre 4900 et 9900 francs). De manière générale, les arbres les plus grands et les plus vieux figurent parmi les plus chers.

«Dans les pâturages boisés de Pierrefeu, à Cortébert, situés à 1000 mètres d’altitude, les érables solitaires coûtent plus cher, notamment s’ils ont plus que 250 ans», confirme Kuno Moser, qui indique que le concept FriedWald séduit une à cinq personnes par an dans la région.

Pas de fleurs ni de bougies

Quel que soit le prix investi, aucune distinction particulière n’est autorisée sur les arbres. Pas de plaque commémorative, ni de bougie ou de fleurs. Et un arbre peut «abriter» les cendres de dix personnes au maximum. Celles-ci peuvent être dispersées aux racines de l’arbre ou enterrées dans une urne compostable.

La seule façon de distinguer un arbre d’un autre est l’inscription des deux lettres dans des ronds. Si le rond est vert, l’arbre est disponible. S’il est rouge, l’arbre est «occupé».

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