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Les apprentis luthiers de Brienz soufflent le calme aux Cerlatez

Six jours pour fabriquer un violon de A à Z. Les apprentis luthiers de Brienz se sont fixé un bel objectif à réaliser sous les yeux du public. Un travail d'équipe et de précision au sein de l'exposition «Symphonie du bois».

12 juin 2009, 10:38

Reprise de souffle au-dessus des l'établis. La concentration règne dans la pièce. Même les groupes d'enfants venus visiter l'exposition avec leur classe sont d'emblée captés par cette sensation de calme. Seuls leurs yeux grands ouverts laissent paraître l'excitation suscitée par tant de découvertes.

Depuis lundi, les apprentis luthiers de l'Ecole de lutherie de Brienz se sont installés au Centre nature Les Cerlatez. Ils se sont fixé un défi: fabriquer un violon en six jours pour que l'on puisse en jouer samedi lors de l'inauguration officielle de l'exposition «Symphonie du bois», qui animera le centre jusqu'à fin octobre. Pour y arriver, cinq élèves ont passé le relais mercredi aux suivants. Seul Gaspard Clerc, étudiant en 2e année, est resté toute la semaine dans le Jura.

«Je pense que tout sera prêt à temps, mais nous avons travaillé intensément. Chacun a fait des heures supplémentaires en soirée. Aujourd'hui nous fermerons le violon. Demain nous devrions pouvoir poser le manche et samedi les cordes.» L'instrument sera toutefois laissé à blanc car la pose et le séchage du vernis prendraient facilement une semaine de plus.

Réalisation de la forme extérieure, collage des tasseaux, pliage des éclisses, sculpture de la voûte et travail sur l'acoustique, chaque étape demande beaucoup de minutie. «L'une des plus délicates est la réalisation des filets, en ébène et en érable. Mais ça c'est bien passé», explique Gaspard avec soulagement, en montrant ces fines rainures qui ornent la bordure de la table du violon.

Derrière lui, le directeur de l'école, Hansruedi Hösli, peaufine la forme extérieure du violon, alors qu'un autre élève travail sur le manche et sa volute. Cette figure de l'architecture baroque qui orne la grande majorité des violons.

«Les techniques de fabrication restent traditionnelles. Nous tenons à garder ce savoir-faire avec lequel ne peuvent pas rivaliser les violons faits à la machine.» /DWI

Au programme: samedi à 14h, débat «Quel avenir pour les bois de résonance dans nos régions?». 17h, vernissage officiel. 20h, Concert jazz manouche du Jan Rainer Quartet, avec le violon blanc. Dimanche à 11h, trio de piano, violon et violoncelle au café du Soleil de Saignelégier

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