Trois pages. Le Tribunal cantonal jurassien s'est fendu d'un communiqué de trois pages vendredi pour contrer les attaques, qu'il considère comme "graves et infondées", qui lui ont été adressées par plusieurs députés jurassiens dans l'affaire mettant en cause la vice-présidente du Parlement, la jeune PDC Pauline Queloz.
Pas disproportionné
Pour les cinq magistrats qui signent ce communiqué, la Commision des examens d'avocat (qui dépend directement du Tribunal cantonal) n'a pas pris de mesures disproportionnées en décidant de l'ouverture d'une procédure disciplinaire à l'encontre de la jeune députée et juriste de Saint-Brais. Il n'y a pas non plus eu ingérence dans les affaires du Parlement, dans la mesure où l'affaire n'a pas "un caractère privé, ni politique, mais présente un intérêt public indéniable".
Crédits manquants
Il est reproché à l'actuelle vice-présidente du législatif, candidate à la présidence, d'avoir menti au moment de son inscription aux examens du barreau, en affirmant avoir validé tous les crédits nécessaires à l'obtention de son master en droit. Ce qui n'est pas le cas, puisque, aujourd'hui, elle ne dispose pas de son master. Pauline Queloz a affimé jeudi qu'elle ferait valider son dernier mémoire mardi prochain à l'Université de Neuchâtel.
Gauche critique
En détaillant toutes les démarches entreprises par cette dernière depuis fin mars pour s'inscrire aux examens, le Tribunal cantonal jurassien estime avoir rempli "son devoir d'informer le Parlement et qu''il était indispensable que les députés soient en mesure de procéder à l'élection du premier citoyen de la République et canton du Jura en toute connaissance de cause". L'élection aura lieu vendredi prochain. Le PDC a réaffirmé son soutien à sa candidate; le PLR, l'UDC et le PCSI se disent prêts à la soutenir. Seule la gauche est plus critique...