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Le président de la Confédération s'est voulu rassurant au Marché-Concours

08 août 2009, 15:43

«Je peux vous assurer que le Conseil fédéral prend au sérieux les problèmes de l'agriculture, de l'emploi et des infrastructures dans votre région». Le président de la Confédération a ainsi répondu aujourd'hui à Saignelégier (JU) aux inquiétudes des Jurassiens.

Avant de se rendre au Festival du film à Locarno, Hans-Rudolf Merz a répondu ce matin à l'invitation du 106e Marché-Concours national de chevaux de Saignelégier. Alors que ses collègues participent en général à la journée officielle du dimanche, il était le premier conseiller fédéral à partager le menu immuable du samedi du Marché-Concours, la fameuse tête de veau.

Très applaudi

Très applaudi avant et après son allocution, Hans-Rudolf Merz a tenu à  rassurer les Jurassiens et le monde agricole, sans s'engager toutefois. Il répondait ainsi au vice-président du Marché-Concours Bernard Varrin, aux propos duquel le président du gouvernement jurassien Michel Probst s'est associé.

Dans le Jura pour la première fois depuis qu'il est au Conseil fédéral, Hans-Rudolf Merz a pu constater, dans ce qu'il a ressenti, visiblement avec plaisir, comme «une atmosphère familiale», les propos du vice-président de la manifestation. Dans toutes les régions rurales de Suisse, particulièrement dans la chaîne jurassienne et l'arc alpin, l'agriculture joue encore un rôle économique important.

Aide à l'exportation

Les soucis évoqués aujourd'hui touchent à la suppression dès le 1er janvier prochain des contributions à l'exportation, qui pénalisera l'écoulement des chevaux à l'étranger. Une telle suppression est surprenante alors que d'autres pays, comme la France ou l'Allemagne, renforcent leur soutien dans ce domaine, a dit Bernard Varrin.

L'aide est d'autant plus importante que des chevaux ont été vendus ces derniers temps à des coûts ne couvrant de loin pas les frais de production. Et les agriculteurs d'en appeler à des mesures compensatoires en cas d'accord de libre-échange avec l'Union européenne.

Le lait aussi

Beaucoup d'éleveurs de chevaux - près des trois quarts d'entre  eux - étant aussi des producteurs de lait, l'inquiétude porte aussi sur la libéralisation du marché laitier. L'agriculture suisse ne pourra pas produire du lait à 30 centimes le kilo, le prix en Europe, en appliquant des méthodes de production conformes au développement durable.

Sans autre mesure, il en résultera de lourdes pertes de substance économique et d'emplois, en particulier dans les régions de montagne. Il n'est d'ailleurs pas que sur le plan agricole que ces régions doivent se battre.

Et La Poste

«Et La Poste, Monsieur le conseiller fédéral?», a demandé le vice-président du Marché-Concours. Dans cette région, on a fort mal ressenti la suppression de la livraison du courrier dans certaines fermes isolées.

Hans-Rudolf Merz a eu tout loisir de méditer ces paroles. La couverture nuageuse rendant impossible un vol en hélicoptère, le président de la Confédération a rejoint Locarno par la route, aussitôt la tête de veau consommée. /ats

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