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Le premier francophone primé

18 juin 2011, 07:08

Le canton de Berne honore Germain Meyer, homme de théâtre domicilié à Moutier, en lui décernant le Prix de la médiation culturelle 2011. Remis chaque année depuis 2006, ce prix «récompense des personnalités qui, grâce à de longues années d'intense travail, ont su bâtir des ponts entre les professionnels de la culture et le public, et ont ainsi apporté une contribution exceptionnelle à la diffusion de la culture», explique l'Office cantonal de la culture. Germain Meyer, 65 ans, est le premier francophone à le recevoir!

Aux yeux du canton, Germain Meyer est évidemment un homme de théâtre au riche parcours semé de rencontres et de créations scéniques. «Mais il est avant tout un humaniste donc la cause se résume à tendre à la communauté le miroir de son imaginaire, de ses questionnements sur la place de l'humain dans le monde.» Le lauréat prévôtois se dit honoré: «C'est toujours très réjouissant de recevoir un prix. En plus, celui-ci vient du canton de Berne et concerne la médiation culturelle.» Mais pas question de se reposer sur cette distinction. «Je ne la prends pas comme une consécration, mais comme un encouragement à continuer de faire ce que je fais avec la même vraie conviction. Ce n'est pas la fin d'une carrière! Le combat continue, c'est l'avenir qui m'intéresse.»

Ce prix, dit-il avec franchise, va lui donner des ailes «pour que les choses se fassent, mais pas comme maintenant». Car le sort qu'a finalement réservé le canton de Berne au CREA (Centre interjurassien d'expression des arts de la scène) reste un véritable crève-cœur pour Germain Meyer. «C'était un projet culturel qui avait l'intention de dépasser les frontières politiques. On sait où il a abouti... C'est une catastrophe pour la région. Bref, j'aurais préféré une décision positive concernant le CREA plutôt qu'un prix pour moi», affirme-t-il avec regrets et convictions.

Un théâtre militant

Et puis, Germain Meyer ne voudrait en aucun cas s'approprier tous les honneurs. «Ce travail, je ne l'ai pas fait tout seul. Toutes les associations et les institutions pour lesquelles j'ai œuvré doivent être associées à cette récompense. Le collectif, voilà une valeur importante!»

Le lauréat investira les 10 000 francs du prix pour «Les Imposteurs», un spectacle coproduit par Cours de Miracles et la Compagnie de La Dérive, et dont il en est le directeur artistique. Cette création, qui sera jouée à Moutier au début du mois de juillet et qui a l'ambition de partir en tournée, se veut socio-politiquement engagée.

«C'est un théâtre militant, un théâtre auquel je crois.»

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