Depuis le revers concédé par Laurent Schaffter l'automne dernier, le PCSI Jura navigue à vue. Le parti est dans les cordes, ballotté comme toujours entre la droite et la gauche. Est-il capable de rebondir? Un groupe «avenir» emmené par la présidente Géraldine Beuchat a livré ses premières impressions mardi soir à Glovelier devant une soixantaine de militants. Une assemblée à laquelle la presse n'a pas été conviée, afin «que les membres puissent s'exprimer en toute liberté».
Six pistes ont été explorées. Pas question de dissolution. En tout cas pour l'instant. Le Parti chrétien-social indépendant (PCSI) du Jura pourrait changer de nom. C'est le mot «chrétien» qui chicane le plus certains militants. «Avec cet adjectif, impossible pour nous de grossir nos rangs», constate un élu. Géraldine Beuchat a admis qu'un rapprochement avec un parti présent sur la scène fédérale mais pas dans le canton est envisageable. Ce parti est celui des Verts libéraux. Reste que pour de nombreux militants, la ficelle est un peu grosse. Verts, passe encore, mais libéraux...
Aucune décision formelle n'a été prise à Glovelier. Le rassemblement avait pour but de mettre à plat les conclusions du groupe «avenir». Un calendrier précis sera élaboré début juillet. Fin août, on passera aux choses sérieuses. Des décisions devront être prises. Comme celle de présenter oui ou non un candidat pour le Conseil national à l'automne. L'ex-ministre Laurent Schaffter n'a jamais caché son intérêt pour une campagne fédérale. Toutefois, convalescent, le PCSI Jura n'a pratiquement aucune chance de faire élire un des siens sous la Coupole. / gst