Le soutien du Parlement de la jeunesse du canton du Jura envers l'initiative antiminarets a déclenché des réactions en cascade cette semaine. Les députés en herbe s'étaient prononcés lundi en faveur du texte, par dix oui contre six non. Alors que certaines voix ont qualifié la jeunesse jurassienne d'intolérante ou de pro-UDC, le président du jeune parlement, Nicolas Juillard, a souhaité préciser certains points dans un courrier adressé aux médias.
«Tous les intervenants favorables à l'initiative ont clairement précisé qu'il ne s'agissait pas de prendre position pour ou contre le parti qui a lancé le texte controversé (...). Il ne s'agit pas non plus de prendre position ni pour les affiches au goût douteux ni contre les musulmans, qui méritent notre plus grand respect (...).»
Par sa prise de position, le Parlement de la jeunesse a souhaité dire que les quatre minarets déjà existants sur le territoire national sont suffisants et qu'à ses yeux il n'est pas nécessaire d'en construire de nouveaux. Le président juge la Suisse ouverte en matière de religions et prend l'exemple de la mosquée de Sion, «construite avec des subventions publiques dans un canton dit conservateur et très catholique».
Nicolas Juillard relève aussi que l'absentéisme a été élevé lors de cette dernière séance. «Si ce coup de sang débouche sur une prise de conscience des responsabilités endossées par ces jeunes lors de leur élection, alors cette décision aura eu cet avantage-là.» /dwi