Début de soirée fébrile hier sous la tente du P'tit du Gros, premier du nom. Les crêtes vertes et rouges de la jeunesse punk locale virevoltent de haut en bas, et de bas en haut, au son électrisant du guitariste-chanteur-rockeur Romain «Banzaï» Gogniat. A ses côtés, un duo de choc hurle des refrains contestataires dans un micro qu'ils se partagent: ce sont les «punkoristes». Le décor est posé. Ce mini festival dans le festival fait ses preuves. L'Espace jeunes des Franches-Montagnes et les groupes de jeunes du Noirmont-Les Bois et de La Courtine ont relevé le défi.
Leur mission? Gérer une scène, une programmation, le bar et les finances. Le tout en s'accommodant d'une enveloppe budgétaire fournie par leurs aînés du Chant du Gros. Environ 30 000 francs, selon la présidente du comité du P'tit du Gros Justine Arnoux, qui estime être dans les chiffres.
Le groupe chargé de choisir neuf heureux élus parmi plus de 500 propositions de groupes n'a pas chômé. «Je pense que j'ai écouté quasiment tous les groupes et on est allé en voir certains sur scène pour vraiment bien se faire une idée», conte Jean-Pablo Mühlestein, responsable de la programmation. L'affiche finale est très largement rock. «On a voulu des groupes le moins commercial possible, qui soient capables d'assurer le spectacle sur scène.» Autre particularité de cette quatrième scène, toutes les formations sont helvétiques. «L'idée est aussi de promouvoir des groupes de la région, qui n'auraient pas forcément l'occasion de se produire sur une scène avec du matériel de pros», précise Jean-Pablo Mühlestein.
L'opération a en tout cas plu au groupe chaux-de-fonnier République atypique, qui foule régulièrement les scènes de Suisse romande depuis trois ans. «Le son est bon, les techniciens sont efficaces, il y a des bons plats bien de chez nous pour se sustenter et de la bière à l'infini!», résume Can, claviériste de la bande.
Le P'tit du Gros devrait renaître l'an prochain, si le succès se confirme au moment du bilan. / dwi