Les cantons de Berne et du Jura ne sont pas parvenus à expliquer la disparition de poissons dans les eaux de la Birse, la plus importante rivière du Jura. Entre août 2013 et avril 2014, les populations piscicoles avaient été décimées entre Roches (BE) et Delémont.
"Malgré des recherches poussées, les autorités des cantons de Berne et du Jura n'ont pas réussi à déterminer la cause de cette disparition massive ni le moment exact où celle-ci s'est produite", écrivent-elles vendredi dans un communiqué conjoint. Depuis, les populations de poissons se rétablissent "plus ou moins vite" selon les espèces.
Durant l'été 2014, des pêches de contrôle ont permis de constater que plus de 10'000 poissons manquaient sur plusieurs kilomètres en aval de la station d'épuration de Moutier-Roches. Mais aucune maladie n'a été identifiée et les hypothèses d'une prédation par des oiseaux piscivores ou d'une migration à cause d'une détérioration de l'eau ont été exclues.
Aucun spécimen mort n'a été retrouvé
Un groupe de travail intercantonal a réalisé plusieurs études. Analyses chimiques et tests de toxicité ont démontré que la qualité de l'eau était conforme aux exigences légales. Des micropolluants provenant du milieu bâti et de l'industrie ont été détectés, de même que des résidus de médicaments, "mais leur concentration dans les eaux de la Birse correspond à celle que l'on trouve malheureusement dans nombre d'autres espaces urbanisés".
Pour les autorités, la mort en nombre de ces poissons reste une explication plausible. Il est toutefois étrange que presque aucun spécimen mort n'ait été retrouvé.