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Le Marché bio fait la nique à la météo

21 sept. 2011, 09:30

Orage et pluie, grosse couverture nuageuse, brouillard épais, averse et tout de même un brin de soleil en conclusion, le ciel aura déployé sa plus subtile panoplie de plaisanteries sur le chef-lieu franc-montagnard ce week-end. C'était sans compter sur la persistance des organisateurs du Marché bio et la fidélité des visiteurs pour la plupart accoutumés aux incartades climatiques.

Bien que difficilement chiffrable puisque l'entrée y est libre, selon une première estimation, avec un peu plus de monde samedi que dimanche, quelque 25 000 pèlerins ont goûté aux plaisirs de cette 24e édition du Marché Bio. De quoi satisfaire pleinement Lina Dubied, présidente d'organisation, qui a profité de l'occasion pour lancer un appel à la relève aux intéressés.

Une balade des sens

C'est sous le thème de «Oasis en tous lieux» que s'est déployé cette fois le plus important marché helvétique du genre. Mettre l'humain et la nature au cœur du développement; recourir à la terre comme alternative à un changement de vie, telles sont les premières directives de la charte du mouvement «Oasis en tous lieux» créée en 1995 en France.

Ainsi truffée de 69 producteurs, 32 associations et magasins et 27 artisans professionnels de haut niveau, la visite des lieux avait de quoi séduire chaque appétence.

Comme toujours sur ce chemin de diversité, les couleurs, les parfums, les saveurs et les sonorités semblaient rivaliser de charmes pour mieux affrioler le passant. Et selon la tradition encore, c'est par le biais de multiples animations mises en place avec raffinement par la direction, que cette pièce captivante a été montée.

Un monde sympa, mais à part pour le néophyte sûrement, qui sans souci pourrait s'attendre à croiser ici ou là Charles Ingalls ou Nellie Oleson. Entre ce jeu de mots croisés géant, cette promenade illustrée d'un conte sur toile, le modelage de la terre pour les enfants ou la fabrication du jus de pommes, pour la première fois cette année, un forum animé par Jérémie Steiger était au cœur du marché. Une activité, des échanges eux aussi agréablement partagés par le public.

Pas de ralentissement, à part dans la bouteille

Parmi les baumes de massage, savons de fleurs, miel, petites graines de tout poil, fromages, pains, pâtes farfelues, fripes de coton ou de laine extravagantes, tisanes, décoctions, céramique, maquillages ou légumes, pour beaucoup de profanes les prix du bio paraissent excessifs. Par-ci, par-là juste un petit truc pour un cadeau ou se faire plaisir, dans ces temps moroses de crise, on allait peut-être au devant d'un certain ralentissement. Mais comme l'a souligné avec plaisir la présidente, pour la plupart des exposants, les affaires ont été bonnes. Seuls peut-être les vins, produits de luxe par excellence, auront pâti de la récession.

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