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Le lac est né voici 650 ans!

Le lac de La Goule est né voici 650 ans. C'est en effet voici six siècles et demi que la falaise côté français s'effondra pour former le goulet que l'on connaît. Ce fameux tremblement de terre faucha à l'époque la moitié de la ville de Bâle et détruisit nombre de châteaux forts de l'époque, notamment celui du Vorbourg, sur les hauts de Delémont.

29 janv. 2006, 12:00

A la Goule, des entrepreneurs venus de Saint-Imier (le banquier François Geneux et ses amis Boy de la Tour et Fritz Rothacher) vont profiter de cette retenue naturelle pour construire en aval, sur les anciens moulins Folletête, une usine électrique. La Goule sera la première usine sur le cours du Doubs. Ce sera aussi la plus puissante de Suisse à l'époque. Nous sommes en 1894. Depuis le barrage, l'eau circule par un canal souterrain de 425 mètres de long qui se poursuit à ciel ouvert jusqu'à la conduite forcée, via une chute de 27 mètres. En 1895, Le Noirmont, Les Bois, Les Breuleux ainsi que la vallée de Saint-Imier sont alimentés en électricité.

De La Goule à Moutier

Ce lieu est chargé d'histoire. En 1684, les maîtres verriers (la famille Graizely), venus de la Forêt-Noire, s'installent à 2,5 kilomètres en amont de La Goule. La vallée fournit le bois (près de 6000 stères par an). On y trouve la fougère, dont les cendres servent de fondant, avec le sable fin (la fougère sera remplacée par la suite par la soude). La production comprend du verre plat pour les vitres (jusqu'à 180.000 feuilles par an) ainsi que la gobeleterie (verres, carafes, bouteilles, etc., mais aussi des boutons, des perles et des grains de chapelet). La verrerie sera reprise par les Châtelain et arrêtera de fonctionner en 1850, en raison de la concurrence. Les Châtelain vont ensuite ouvrir une verrerie à Moutier, la verrerie industrielle que l'on connaît encore aujourd'hui.

Moulins emportés

A La Goule, au hameau du bief d'Etoz, sur la rive gauche, la famille Rondot (installée là depuis 1613) exploite des moulins, ribbe, huilerie, foulon, taillanderie et scierie. Après trois siècles de prospérité, la mort des moulins est programmée, justement à cause de l'électricité. Le Bief d'Etoz perd peu à peu de ses habitants. En 1910, des inondations exceptionnelles emportent en grande partie les bâtiments. Il ne subsiste guère aujourd'hui côté français que la chapelle du Bief d'Etoz. Elle fut construite en 1689 par Jacques Rondot, qui avait fait un voeu suite à une grave chute à cheval. /MGO

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