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Le gratin pour la tête-de-moine

25 juin 2011, 09:35

Le nouveau logo «Tête-de-moine, fromage de Bellelay», ressemble à celui du gruyère. Mais ici, c'est la saveur de toute une région aux prairies maigres qui s'exprime désormais sur les trois sites de la fromagerie historique de Bellelay et des centres de production de Saint-Imier et de Saignelégier. Les nouvelles structures d'accueil intitulées «Autour de la tête-de-moine», ont été inaugurées hier avec le gratin politique et interprofessionnel.

Le but du nouveau concept: «découvrir la tête-de-moine dans son lieu d'origine et l'intégrer dans une offre touristique alternative et un réseau d'offres», a expliqué Olivier Isler, secrétaire de l'Interprofession de la tête-de-moine AOC. Lieu exemplaire de dynamisation touristique, le domaine de Bellelay abrite donc le Musée historique. On y pénètre comme dans un musée rural et son lot d'objets d'époque pour la fabrication et l'affinage du fromage, et même une baratte à beurre. Mais c'est un concept didactique et ludique qui a été mis en place. Le visiteur se voit remettre un iPad sur lequel il active des films, et des données originales sur l'histoire du produit, telles les particularités herbagères, par exemple. Du moinillon qui touille la cuve jusqu'à l'invention de la girolle en passant par l'histoire de la promotion du produit, on y découvre bien plus qu'un produit. Et c'est la tête-de-moine qui parle au travers de l'iPad. La visite interactive sera aussi olfactive que tactile. Et les enfants ne sont pas oubliés.

Tour de force

Bien entendu, les orateurs qui se sont succédé soulignent l'authenticité d'un produit, d'une région et des génies qui l'habitent. Jacques Gygax président de l'Interprofession et de la Fédération suisse du fromage a rappelé l'importance socio-économique du phénomène. Encore faudra-t-il maintenir la qualité du fromage malgré le volume de production, développer des nouveaux marchés malgré la force du franc. «Une région ne peut perdurer que si elle produit de la valeur ajoutée», renchérit André Nietlisbach, secrétaire général de la Direction de l'économie publique bernoise. Cette valeur répond aux besoins des visiteurs constitués principalement de familles urbaines. Le directeur suppléant de l'Office fédéral de l'agriculture, Jacques Chavaz, loue une valeur collective. «Amener un ensemble de fromageries à fournir un fromage exceptionnel, voilà un tour de force que peu de filières de ce pays sont capables d'atteindre. D'autant que l'entreprise est non délocalisable.» Le ministre jurassien de l'Economie et de la coopération, Michel Probst, met l'accent sur la plate-forme interjurassienne autour de la tête-de-moine liée à des projets en agrotourisme tel que le projet Doti. Le projet inauguré hier a coûté 60 000 fr. Il vise à quintupler le nombre de visiteurs pour atteindre les 100 000 passages d'ici 2015. Une affaire qui ne peut que tourner rond.

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