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Le gel abîme les récoltes des damassiniers d’Ajoie

Entre 80 et 90% des fleurs de damassiniers en Ajoie ont été abîmées par le gel. Un coup dur pour les arboriculteurs de la région.

14 avr. 2021, 15:49
L'eau-de-vie de damassine estampillée 2021 risque de se faire rare.

«Je ne sais pas s’il restera grand-chose», a déclaré ce mercredi matin Alain Perret. L’arboriculteur d’Ajoie et coprésident de l’interprofession de la damassine estime que sa récolte s’élèvera de 1 à 2 tonnes cette année, contre une production de 50 à 60 tonnes en moyenne.

Le risque de gel est élevé, car le damassinier est le premier arbre fruitier à fleurir au début du printemps. Les fleurs ouvertes gèlent quand la température descend à -0,5 degré et mercredi matin, il faisait -3 degrés à Porrentruy. L’eau-de-vie de damassine estampillée 2021 risque donc de se faire rare.

S’agissant des fruits à pépins comme les poires et les pommes, ce sont entre 60 et 70% des fleurs qui ont souffert du gel, proportion qui dépend largement des variétés, certaines supportant mieux le froid que d’autres. Sa récolte devrait se situer entre 30 à 40 tonnes au lieu de 150.

Démarrage précoce de la végétation

La végétation a rarement été aussi avancée, son stade de développement correspond à la mi-mai, a relevé Alain Perret. L’an dernier déjà, la région avait subi un retour des gelées matinales alors que les arbres étaient déjà en fleurs. Ce phénomène du gel tardif concerne toute l’Europe, constate l’arboriculteur.

En Valais, l’Interprofession des fruits et légumes avait prévu d’informer cette fin de semaine sur les importantes conséquences du gel sur le verger valaisan. Mais compte tenu d’un froid persistant et de la difficulté à évaluer les dégâts, l’interprofession et le Service cantonal de l’agriculture communiqueront finalement lundi.

Aussi l’arc lémanique

Sur l’arc lémanique, les dégâts sont également en train d’être recensés, explique l’Union fruitière lémanique. Un grand nombre de fruits semblent touchés, notamment les abricots, les poires, les prunes, les cerises, les pommes, les kiwis et les fraises.

Certaines parcelles approchent 100% de dégâts, ajoute l’organisation. Mais il faudra attendre la fin de la floraison et même la récolte pour évaluer avec précision l’impact de cette période de gel sur le rendement et la qualité des fruits.

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