Le franches-montagnes traverse une zone de turbulence mais, en dépit des vents contraires qui impactent son développement, il ne manque pas d’atouts pour rester dans la course. La sélection nationale des étalons, organisée samedi dernier à Glovelier, sur un jour au lieu de deux à cause du manque de candidats, sonne un peu comme un signal d’alerte. Président de la Fédération suisse du franches-montagnes, Jean-Paul Gschwind avance une raison pour expliquer la moindre participation à cette sélection avec seulement 48 animaux inscrits. «Les éleveurs suisses alémaniques n’ont pas toujours beaucoup de réussite. Ils sont un peu découragés et présentent moins d’animaux.»
Le mal est plus profond. Les étalonniers posent tous le même diagnostic: le marché du franches-montagnes est atone. La distorsion de concurrence sur le marché de l’import-export en est l’une des raisons principales. «Les taxes et droits de douane à l’exportation s’élèvent à 30-35% de la valeur de l’animal...