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Le comité de la Fête nationale jette l'éponge à Goumois

13 sept. 2011, 09:24

La décision était pressentie, elle se confirme: la Société d'embellissement de Goumois a définitivement renoncé à organiser sa fête du 31 juillet dans le village franco-suisse, après 25 éditions. A l'œuvre depuis de nombreuses années, le comité de six personnes est essoufflé. Mais les représentants de la localité des bords du Doubs ont toutefois rencontré leurs homologues de la Société de développement et d'embellissement de Saignelégier (SDES) au début de ce mois, pour sauver la manifestation. La balle est dans leur camp.

L'avenir encore incertain

«On est attaché à notre village et on a mûrement réfléchi avant de prendre la décision d'arrêter», explique Sylviane Monnet, présidente du comité d'organisation. «Même si l'endroit est idyllique, c'est beaucoup de responsabilités d'accueillir du monde à Goumois. L'endroit est assez risqué, avec les voitures qui traversent le village. Et il y a ces problèmes de parking.» Postée de part et d'autres du Doubs, séparée par un pont, la localité frontalière est en effet un lieu de passage important. L'endroit est par ailleurs assez étroit, ce qui implique pas mal d'imagination pour garer les véhicules des quelque 3000 personnes qui fréquentent la fête. Autre souci sécuritaire pour les organisateurs, la consommation d'alcool des jeunes. «On dirait qu'ils ne s'amusent plus comme avant. Ils boivent en faisant plein de mélanges et il y a de l'agressivité. On n'a jamais eu affaire à de gros problèmes, mais on n'est pas à l'abri d'accrocs.»

Reste que le motif principal de découragement, ce sont les forces vives. «On a besoin d'environ 60 personnes, or l'ancienne commune de Goumois ne compte pas plus de 80 habitants, y compris les enfants et les personnes âgées. Et les jeunes quittent le village.» Pour trouver son monde, le comité fait d'ailleurs appel à des personnes extérieures au village. Mais ça ne suffit pas. Il n'en peut plus de tirer la fête à bout de bras.

Sylviane Monnet et son équipe ont donc rencontré la SDES récemment pour proposer à ses membres de reprendre les rênes de la manifestation. Ils leur ont expliqué les difficultés et les modalités de la fête, dont le point d'orgue est un grand feu d'artifice sur le Doubs. «Pour nous, ils peuvent reprendre le flambeau sous la forme qu'ils veulent, à Goumois ou à Saignelégier.»

Aucune décision n'a encore été prise par la SDES, qui est pour l'heure occupée par des modifications dans son comité (lire l'encadré). «Nous allons discuter de tout ça au sein du bureau», note le secrétaire général Jean-Paul Nappiot. S'il y a bel et bien un intérêt de la part du chef-lieu, il s'agira d'étudier toutes les variantes. A ce stade, plusieurs membres sont partants pour se lancer dans l'aventure, d'autres hésitent encore.

Une décision devrait tomber assez rapidement, pour entamer les préparatifs à temps.

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