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La Ville de Bienne ne va pas bannir les pailles en plastique

Le Conseil municipal de Bienne n’entend pas interdire les pailles en plastique. Pour justifier sa décision, il s’appuie sur la démarche menée par la Ville de Neuchâtel l’an dernier, qui s’est heurtée au droit supérieur.

09 janv. 2019, 05:31
La paille en plastique a encore de longs jours devant elle.

Interdire les pailles en plastique? Pour le Conseil municipal de Bienne, c’est non! Il explique sa prise de position dans la réponse qu’il vient de fournir à un postulat déposé en juin dernier par deux élus au Conseil de ville, une Verte et un UDC. Et il s’appuie sur l’expérience vécue par la Ville de Neuchâtel.

Alors que la conseillère communale Violaine Blétry-de Montmollin (PLR) montait au front pour bannir des terrasses de sa ville les pailles en plastique jetables, on lui a sèchement fait comprendre que ce genre de décision n’était pas de la compétence communale.

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L’affaire de la Confédération

C’est précisément cet argument que reprend l’exécutif biennois. «Ni les communes, ni les cantons ne sont habilités en Suisse à promulguer l’interdiction de pailles en plastique dans les établissements publics. Dans ce domaine, la compétence législative revient au Parlement fédéral», écrit-il dans sa réponse aux auteurs du postulat.

Tous deux prennent acte. Mais ils ne baissent pas les bras pour autant. «Pour limiter les déchets qui finissent dans la rue ou dans la nature, il faut cesser d’en produire!», martèle le conseiller de ville Luca Francescutto (UDC), qui ne comprend pas pourquoi la Confédération ne légifère pas sur le sujet. Il prend pour exemple la directive européenne validée en décembre dernier, qui vise à interdire les objets en plastique à usage unique d’ici à 2021.

Vaisselle réutilisable

Le Conseil municipal biennois rappelle qu’il n’est pas resté inactif dans ce domaine, notamment par le biais d’actions de prévention. Il note aussi que les organisateurs de manifestations sur l’espace public sont tenus d’utiliser des gobelets et de la vaisselle réutilisables, sans quoi ils ne recevront pas le feu vert pour mettre sur pied leur événement. Et personne ne passera entre les gouttes, même pas la célèbre Braderie biennoise, organisée chaque année début juillet.

Partout en ville

Les auteurs du postulat saluent ce premier pas. Mais pour eux, cet usage devrait être généralisé. Ils mettent en particulier le doigt sur l’important volume de déchets sauvages qui envahissent la ville après chaque manifestation organisée à la Coupole, salle de concert très prisée des jeunes Biennois.

AVEC MARJORIE SPART

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