«Soit tu paies, soit nous publions la vidéo.» Tel est le dilemme devant lequel sont placées les victimes de sextorsion. «Elles ne doivent en aucun cas payer. Cela ne sert à rien. Les criminels multiplieront leurs exigences et parfois publieront quand même les vidéos.»
Ce conseil, c’est celui de Roger Bolliger, de la police schaffhousoise. Comme une trentaine d’agents, il a participé à la campagne vidéo menée par la Prévention suisse de la criminalité (PSC), avec les polices cantonales. Une trentaine de clips ont été diffusés cet été.
Le volet consacré à la sextorsion, cette méthode de chantage exercée sur une personne à partir de photos ou de vidéos la montrant nue ou en train d’accomplir des actes sexuels, a été diffusé ce vendredi sur la page Facebook de la police cantonale jurassienne.
Que faire?
Les recommandations se résument en trois points: n’acceptez jamais des propositions d’amitié ou de rencontre en ligne de personnes, ayez à l’esprit que toute conversation par webcam est susceptible d’être enregistrée et désactivez votre webcam.
Quant aux victimes, la PSC les encourage à ne pas payer et à rompre tout contact avec la personne qui a servi d’appât et avec les maîtres-chanteurs. Enfin, en cas de publication d’images, il s’agit de les signaler à la plateforme concernée (YouTube, Facebook, etc.) et d’exiger que tout soit effacé.