La fréquentation inférieure aux attentes sur la ligne ferroviaire Delle-Belfort, rouverte en décembre dernier, est une préoccupation pour le Gouvernement jurassien. L’un des objectifs de cette ligne est d’inciter les frontaliers français à emprunter le train plutôt que la voiture.
«Nous devons travailler pour rendre la ligne attractive», a indiqué mercredi le ministre jurassien David Eray lors des questions orales au Parlement. Les premiers chiffres de la fréquentation faisaient état de quelque 200 voyageurs frontaliers lors des premières semaines d’exploitation.
L’objectif du Département français du Territoire de Belfort et du canton du Jura est d’atteindre les 1500 à 1600 voyageurs par jour dans les trois ans après la réouverture. Pour tenter de s’approcher de ce chiffre, le chef du Département jurassien de l’environnement a évoqué un projet pilote «pour aller vers les employeurs pour rabattre des pendulaires de la route au rail».
Pas connaissance des avantages
Pour David Eray, les frontaliers ne connaissent pas toujours les avantages fiscaux et économiques qu’offre le train sur la voiture. Pour le Gouvernement, la fréquentation de la ligne Delle-Belfort est certes faible pour le moment, mais des outils pourront être mis en place pour attirer davantage de frontaliers. La ville de Delle se situe à quelques centaines de mètres la frontière suisse.
Le tronçon Delle-Belfort, sur la liaison Bienne-Belfort, doit offrir une alternative à la voiture pour les plus de 8000 travailleurs frontaliers employés dans le canton du Jura. La liaison n’a pour le moment pas permis d’alléger le réseau routier saturé aux heures de pointe dans les tunnels autoroutiers entre Courgenay et Glovelier.