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La commune unique plaît, mais du calme!

Les 13 communes des Franches-Montagnes sont d'accord de constituer un comité intercommunal de fusion. Mais pas question de précipiter le mouvement pour autant. Certains maires plaident plutôt pour des collaborations intercommunales au lieu de tout mettre dans un pot commun et de bien secouer le flacon. Le canton souhaite lui une nouvelle entité pour le district à partir de 2013. Il devra sûrement tenir compte de la «résistance».

21 août 2009, 08:37

C'est Michel Probst qui sera déçu en apprenant la nouvelle. Le 25 mai dernier à Montfaucon, devant une centaine d'élus francs-montagnards, le président du Gouvernement avait livré un oracle pro-fusion. «Unifier vos communes ne devrait pas poser un grand problème», avait même lâché le ministre.

Alors toujours en poste à quelques jours de partir à la retraite, le chef du Services des communes Jean-Louis Sangsue avait soufflé: «Il faut à tout prix que le peuple se prononce avant la fin de la législature actuelle. Sinon, l'intérêt tombe.» Concrètement, aux yeux des autorités cantonales: la commune unique dans les Franches-Montagnes doit voir le jour à partir du 1er janvier 2013.

Au soir de cette séance, les maires et les conseillers communaux s'étaient mis d'accord pour plancher sur le sujet et donner une réponse d'ici la mi-août. Le verdict est désormais connu. Première bonne surprise: les 13 conseils communaux ont exprimé leur avis noir sur blanc auprès de l'Association des maires des Franches-Montagnes. «Et les 13 sont favorables à la constitution d'un comité intercommunal de fusion», s'est félicité hier soir aux Bois Claude Schaffter, maire de Montfaucon et accessoirement président de ladite association.

Reste que le président n'a pas grimpé aux rideaux pour autant. Car il a immédiatement tenu à mettre les points sur les «i»: «La plupart des communes sont favorables à la fusion. D'autres prônent plutôt pour des collaborations intercommunales. La grande satisfaction est que tout le monde est d'accord de se mettre à table, d'échanger et de donner son avis.» Le risque de se retrouver seul au bout du quai a pesé lourd dans la décision des communes peu enclines à une grande fusion.

Si certains maires sont en faveur d'un regroupement des forces sous une nouvelle et unique entité, d'autres tempèrent leurs ardeurs (Muriaux, Les Enfers). Car il y a un - grand - bémol. Claude Schaffter à la volée: «La remarque qui revient le plus souvent, c'est de ne pas aller trop vite, de veiller à ne pas brûler les étapes. En clair, il apparaît aux yeux de certains qu'une commune unique dans les Franches-Montagnes pour la fin de cette législature est utopique.» C'est très clair…

Mais la marche en avant est tout de même lancée. Le mercredi 23 septembre aux Genevez, le comité intercommunal de fusion sera créé. La suite? Du calme! Claude Schaffter a bien compris: «On va sûrement nommer un modérateur externe pour la conduite du projet. On aura besoin d'un coach. Il s'agira de respecter les opinions de chacun.» 2013 s'éloigne… /GST

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