La réputation de la Balade de Séprais n'est plus à faire. Un parcours en pleine nature de 5 km sur le territoire de la commune de Boécourt qui comprend plus de 40 uvres: remarquable. On doit sa création en 1993 à l'artiste Liuba Kirova. Chaque année, plusieurs milliers de visiteurs se pressent dans le hameau de la Haute-Sorne.
Cette année, la Balade est enrichie de trois nouvelles uvres, qui seront officiellement présentées au public demain à partir de 17h30. Mais le «clou» de la manifestation sera indiscutablement le concours de sculpture de cervelas grillé. On n'invente rien! En mauvais état, la cathédrale en bois du sculpteur Rudolf Härdi sera mise à feu vers 19h30. Le public est invité à venir griller son cervelas, après l'avoir si possible confectionné de la façon la plus originale. Puisqu'il s'agit d'un concours, les meilleurs recevront une lithographie. Cette idée originale émane du directeur artistique Jean-Pierre Gerber, au passage ex-président de Visarte Suisse, établi à Bienne mais qui passe la plus grande partie de son temps dans son atelier à Mont-Soleil. «Du moment qu'on était obligé de brûler l'uvre, autant qu'elle serve encore à quelque chose une dernière fois», s'amuse-t-il.
Voilà pour le chapitre culinaire qui ne manquera pas d'en interpeller plus d'un. Dans le domaine artistique, les trois nouvelles uvres sont toutes plus originales les unes que les autres. La Fraction d'extrême centre (FEC) est un collectif jurassien (Victor Konwicky, Simon Riat, Renaud Marchand) qui entend remettre les pendules à l'heure en cette période de crise en présentant les gabarits de son futur «chalet des amis de la démocratie», qui sera sous toit l'année prochaine. Le trio a même réussi à se procurer un périscope de l'armée russe.
Le Bâlois Markus Kramer a lui choisi sept «ruches idéologiques», des boîtes à lettres portant le nom de Roland Béguelin, Roger Schaffter, Alain Charpilloz ou encore l'anarchiste Bakounine, posées à côté du socle du Fritz. Le but est que les promeneurs y déposent des messages. L'artiste promet d'y répondre. «Un bel exemple d'art conceptuel», dixit Jean-Pierre Gerber. Enfin, la libellule géante du Mexicain Javier Puertas, construite à l'aide de certaines pierres en provenance du pays natal de l'artiste. / gst
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