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L'hôtel quatre étoiles de Saignelégier attendra

Réunis hier soir à Soubey, les maires des Franches-Montagnes n'ont pas eu à se prononcer sur la promesse de vente de 14 000 mètres carrés de terrain agricole en vue de l'implantation d'un hôtel grand standing à Saignelégier. Et pour cause, puisque le dossier - épineux - a été remis à plus tard. Plus exactement à des jours que les élus espèrent meilleurs. Et surtout plus calmes!

30 oct. 2009, 11:46

La lecture d'une lettre, et point barre. Le Syndicat pour la gestion des biens propriété des communes des Franches-Montagnes devait - théoriquement - se prononcer hier soir à Soubey sur la promesse de vente de 14 000 mètres carrés de terrain agricole (60 francs l'unité) en vue de l'implantation d'un quatre-étoiles à Saignelégier. Mais le débat n'a pas eu lieu. Le président du syndicat Claude Schaffter (Montfaucon) a été péremptoire. Il s'est contenté de lire quelques lignes. Sa conclusion: «Ce point de l'ordre du jour n'est pas annulé, il est juste reporté à une date ultérieure. Nous allons préparer un dossier béton. Ensuite, les maires diront s'ils veulent ou pas d'un quatre-étoiles à Saignelégier.» Il a ajouté que ce complexe pourrait aussi voir le jour ailleurs qu'à Saignelégier, voire se réaliser hors des Franches-Montagnes, si ce n'est échapper carrément au canton du Jura.

Claude Schaffter est revenu sur la polémique qui a pris de l'ampleur cette semaine (voire notre édition de mercredi). «Je suis étonné, agacé. Même si les échanges sont vifs, c'est un signe très sain pour la démocratie. Mais je n'admets pas la mauvaise foi ni la calomnie à l'encontre des élus. Dans ce dossier, il faut savoir raison garder. L'intox l'a emporté sur l'info.» D'habitude si courtois avec les médias, le président Schaffter s'est permis d'épingler les journalistes - en tout cas certains ! - qui n'ont pas effectué leur boulot correctement, à ses yeux.

Le maire de Montfaucon n'a pas tourné sept fois sa langue. Il en veut terriblement à un conseiller communal PLR des Breuleux - Renaud Baume en l'occurrence - qui a accusé les maires d'avoir vilipendé la caisse dans une tribune libre parue dans la presse. «Il n'a pas le droit de parler ainsi. Je me réserve de saisir la justice.» Dans la foulée, le président de l'Association des maires taignons a «ramassé» le président du conseil d'administration et le directeur du Centre de loisirs de Saignelégier, assimilés à des «donneurs de leçons de moral». Et basta!

Dans l'après-midi, le PLR jurassien s'était joint à la polémique. Dans un communiqué intitulé «De qui se moque-t-on?», les libéraux-radicaux ont taillé un costard aux Verts des Franches-Montagnes, qui se permettent - on résume - de cracher sur un investissement privé de 21 millions pour un hôtel de luxe de 80 chambres à Saignelégier.

A qui le tour? /GST

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