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L’hibernation beaucoup plus vieille qu’on le pensait, selon une étude jurassienne

Une étude menée notamment par des chercheurs jurassiens démontrerait que les ancêtres des loirs hibernaient déjà il y a 34 millions d’années.

22 avr. 2021, 14:54
Les ancêtres des loirs (ici un animal moderne, découvert dans l'aqueduc du Seyon) hibernait déjà il y a 34 millions d'années, selon une étude.

On pensait jusqu’ici que la capacité à hiberner était apparue lors des glaciations du Quaternaire, il y a 2,6 millions d’années. Mais elle pourrait avoir existé bien plus tôt chez certains mammifères, selon une étude de chercheurs romands.

Avec son équipe, Olivier Maridet, conservateur au Jurassica Museum de Porrentruy et paléontologue rattaché à l’Université de Fribourg, s’est intéressé à l’histoire évolutive de la famille des gliridés, les petits rongeurs à queue touffue parmi lesquels on trouve les loirs, les lérots ou encore les muscardins. Ils ont analysé plus de 500 dents fossilisées.

En confrontant la richesse en espèces de cette famille au cours du temps à l’évolution du climat, il s’est rendu compte qu’elle s’est diversifiée à trois reprises et que chaque épisode correspondait à une glaciation. «Ces rongeurs avaient forcément un atout pour réussir à prospérer durant ces périodes. Nous supposons qu’il s’agissait de l’hibernation», indique le chercheur, cité jeudi dans un communiqué du Fonds national suisse (FNS).

Stratégie de survie

Certains fossiles de rongeurs permettent d’affirmer que l’hibernation était déjà une stratégie il y a 2,6 millions d’années – leurs incisives présentent en effet des arrêts de croissance saisonniers. Dans leur étude, Olivier Maridet et ses collègues suggèrent désormais que l’hibernation pourrait déjà avoir été présente chez les gliridés il y a 34 millions d’années.

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