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L’avenir de l’Hôpital de Moutier repose sur la santé mentale intercantonale

L’Hôpital de Moutier doit devenir un centre de compétence intercantonal dans le domaine de la santé mentale. Mais le site prévôtois devrait aussi conserver un pilier de soins somatiques avec des urgences diurnes.

20 mai 2019, 15:20
Le site prévôtois devrait conserver un pilier de soins somatiques avec des urgences diurnes.

Les dirigeants de l’Hôpital du Jura bernois (HJB) ont défendu lundi ce modèle d’hôpital intégré et apporté leur soutien au projet du groupe de travail intercantonal chargé d’assurer la pérennité du site de Moutier. Ils rejoignent ainsi la position de l’Hôpital du Jura (H-JU) et du Gouvernement jurassien.

«Il faut s’adapter pour ne pas fermer, pour ne pas mourir», a estimé Anthony Picard, le président du conseil d’administration de l’HJB. «On doit prendre des décisions qui soient imperméables aux gesticulations politiques», a-t-il ajouté. Pour l’HJB, il importe de rassurer la population et le personnel hospitalier.

Pour le conseil d’administration et pour la direction, le concept de Réseau de santé mentale permettra de garantir la pérennité sanitaire et financière de l’établissement hospitalier indépendamment du fait que la ville reste bernoise ou devienne jurassienne. «La santé mentale est l’avenir», a souligné Anthony Picard.

Pour les dirigeants de l’HJB, le développement des soins aigus n’a pas de sens en raison de la proximité des hôpitaux de Bienne, de Delémont et de Saint-Imier. «Nous voulons faire de Moutier un site rentable et viable», a assuré le directeur général Dominique Sartori. «Ce n’est pas un modèle au rabais», a-t-il ajouté.

Prestations de proximité

Ce développement de la psychiatrie ne signifie pas la disparition des autres services de proximité. L’HJB prévoit le maintien dans la cité prévôtoise d’une polyclinique avec un service d’urgences de 06h à 22h, un bloc opératoire, la médecine interne ou la gériatrie. Le site conserverait des lits pour les soins somatiques.

«Nous ne voulons pas faire de Moutier un hôpital psychiatrique mais un hôpital intégré», a assuré Dominique Sartori. La direction veut instaurer deux piliers: un pilier somatique avec des urgences et des interventions ambulatoires et des spécialisations et un pilier de santé mentale avec des prestations ambulatoires et stationnaires.

Fermeture de Bellelay

Le développement d’un centre de compétence intercantonal dans le domaine de la psychiatrie entraînera la fermeture de l’actuel site de Bellelay. «On doit intégrer le patient dans un contexte urbain pour pouvoir le réadapter», a relevé Anthony Picard en relevant les difficultés d’accessibilité de Bellelay.

Le Gouvernement jurassien et l’H-JU soutiennent le modèle du groupe de travail. Celui-ci a été chargé par les deux gouvernements avec le soutien de la Confédération d’identifier les options permettant de dégager le meilleur scénario pour l’avenir de l’Hôpital de Moutier. Le Conseil-exécutif bernois n’a pas encore donné sa position.

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