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L'agent de police du chef-lieu s'en va

04 juil. 2009, 09:18

En fonction depuis douze ans à Saignelégier, l'agent de police locale Marc Braillard change de direction. A 48 ans, il estime avoir «fait le tour» d'un poste qu'il a contribué à mettre en place, en instaurant par exemple le port de l'uniforme. Cet automne, il posera son «bleu» pour rejoindre l'Etablissement cantonal d'assurances (ECA).

Figure devenue incontournable dans le chef-lieu franc-montagnard, Marc Braillard est genevois d'origine. Il a en effet débuté son parcours professionnel au sein de la Police cantonale genevoise, où il a officié pendant dix ans. «C'est mon goût pour la nature, la pêche et la chasse qui m'a amené dans la région, en 1992.» Il est entré à la commune en 1997, pour une fonction qui ne se résume pas à «être policier», mais qui touche aussi à la signalisation ou à la mise en place de manifestations comme le Marché-Concours. «Il a fait un immense boulot pour la commune. C'est un poste exigeant qui peut parfois être pesant», a relevé le maire René Girardin.

En douze ans, le Genevois a bien dû s'immerger dans la vie locale. La fonction requiert beaucoup de présence, à pied, à travers la commune. «Je pense que le plus compliqué c'est de devoir à la fois entretenir un contact de proximité avec la population tout en devant appliquer des mesures répressives. C'est souvent paradoxal.» Issu de la police cantonale, il lui semble tout naturel de porter arme et uniforme lorsqu'il est en service. «Au début, les gens n'étaient pas habitués, ça a suscité de l'étonnement. Mais avant ça, il n'y avait pas de réel service de police locale aux Franches-Montagnes.» Il précise toutefois avoir sorti son arme une ou deux fois à Genève, mais jamais à Saignelégier.

Comment a évolué la région durant ces douze années? «Le nombre d'incivilités a clairement augmenté et je ne dis pas ça parce que c'est un terme à la mode. Les gens - et pas seulement les jeunes - ont moins de respect pour les autres et pour les biens, c'est tuant de devoir prendre des dispositions pour des minorités.» D'un autre côté, l'agent estime qu'il y a aussi une intolérance croissante d'une partie de la population, qui ne supporte plus d'entendre le moindre bruit en soirée. Le respect va dans les deux sens. /dwi

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