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Il n'y aura pas de centre de renvoi pour requérants d'asile déboutés à Prêles

Le Grand Conseil bernois a adopté mercredi une motion exigeant l'abandon du projet de centre de renvoi pour requérants d'asile déboutés à Prêles.

13 mars 2019, 12:52
Pour les adversaires de cette réaffectation, l'emplacement sur le Plateau de Diesse n'est pas approprié pour accueillir des requérants sur le point d'être renvoyés.

L'ancien Foyer d'éducation de jeunes délinquants de Prêles, dans le Jura bernois, n'accueillera pas de requérants d'asile déboutés. Le Grand Conseil bernois a adopté mercredi une motion exigeant l'abandon de ce projet soutenu par le gouvernement.

Après plusieurs heures de débats et l'intervention de nombreux députés issus de tous les partis, le Grand Conseil a adopté par 80 voix contre 73 une motion du Vert Hasim Sancar. Le texte demandait au Conseil-exécutif de renoncer à transformer ce site en un centre de renvoi pour requérants d'asile déboutés.

Pour les adversaires de cette réaffectation, l'emplacement sur le Plateau de Diesse n'est pas approprié pour accueillir des requérants sur le point d'être renvoyés. Ils ont aussi relevé à la tribune que ce site était reculé et difficilement accessible avec les transports publics.

Isolement des lieux

D'autres députés estiment que les requérants d'asile en attente de leur renvoi pouvaient être soumis à une détresse psychologique en raison de leur isolement. "Que feront la plupart des personnes placées à cet endroit pendant la journée", s'est interrogé le député Peter Gasser au nom de la députation francophone.

Des arguments sécuritaires ont également été avancés pour justifier le rejet de ce projet controversé. Pour le motionnaire, le risque est aussi grand que les requérants en voie d'expulsion ne choisissent d'entrer dans la clandestinité.

Revers pour le gouvernement

Le parlement bernois a donc désavoué le gouvernement qui entendait utiliser ces infrastructures vides depuis la fermeture du Foyer pour jeunes délinquants et rénovées à grands frais. C'est en mai 2018 que l'exécutif avait décidé de créer entre 350 et 450 places d'hébergement.

L'opposition ne provenait pas seulement du monde politique et en particulier de la gauche mais aussi de la société civile. Jugeant le projet démesuré pour la région, un groupement de citoyens avait déposé une pétition munie de plus de 1000 signatures contre le centre de renvoi sur le Plateau de Diesse.

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