Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Grockland, l'abattoir d'humeurs chagrines

Grockland a eu un coup de c?ur pour implanter son Fun Palace dans le bâtiment des anciens abattoirs de Saint-Imier. Un bâtiment représentatif de l'époque de l'artiste, né à Loveresse en 1880. Mais le projet de l'association a dû être réduit pour espérer y emménager. L'endroit sent encore la viande. Mais Laurent Diercksen, directeur de l'association Grockland, et son président Jean Vaucher peuvent malgré tout faire les honneurs des anciens abattoirs de Saint-Imier, finalement retenus pour abriter leur projet dédié au célèbre clown né à Loveresse, en 1880, et à son époque. A la suite d'un coup de c?ur pour un bâtiment en trois parties, qui est destiné à abriter dès 2009 un espace culturel et touristique multifonctions.

18 mars 2007, 12:00

Clown, compositeur, musicien, contorsionniste, en bref artiste complet, Grock (1880-1959) aurait certainement fait un sketch de sa résurrection programmée dans ces anciens abattoirs. «Nous allons élire domicile dans un bâtiment lugubre, dédié à la mort des animaux, mais nous voulons le transformer en abattoir d'humeurs chagrines», a lancé hier Laurent Diercksen. Espace dévolu au music-hall, «un art qui renaît depuis dix ans», a souligné Jean Vaucher, aux rencontres, à la formation de cirque, à la culture en général. Le Fun Palace, de son nom de baptême, se veut représentatif de l'époque de son emblème. Il y a un siècle, Grock a pu contempler ce type d'architecture que Grockland veut préserver.

Une démarche avec des sacrifices. «Nous avons dû adapter notre projet à la dimension des anciens abattoirs», a expliqué hier Jean Vaucher. Ainsi l'association parle-t-elle actuellement d'un projet destiné à accueillir 60 000 visiteurs par an. «C'est la moitié du potentiel que nous avons exposé dans notre premier plan d'affaires, en avril 2006», a détaillé encore le président de Grockland.

Un tel repli a aussi remodelé la stratégie de financement. Grockland est au pied de la montagne. «Nous devrons tout de même tabler sur cinq à huit millions», a lâché Paul Fricker, membre du comité de l'association. «Nous devrons avant tout préparer un contenu susceptible d'attirer 60 000 visiteurs à Saint-Imier», a précisé Laurent Diercksen.

Pour aménager un music-hall de 314 places et une brasserie 1900 de 260 sièges, il faudra cravacher. Grockland ne minimise pas les risques potentiels de son projet. «Le nom n'est pas protégé et nous devons être très prudents pour que cet espace Grock ne parte pas ailleurs ou qu'il fasse un flop», a expliqué Jean Vaucher. «Nous y allons pas à pas, tout en voulant séduire la population locale d'abord». / PHC

Votre publicité ici avec IMPACT_medias